
Gilbert et Evans aiguisent leurs armes

Le champion du monde australien espère bien ajouter le Tour de Lombardie à son palmarès. - -
A l’heure où beaucoup de coureurs ont déjà rangé leur vélo au garage, la Lombardie accueille ce samedi quelques têtes d’affiche pour la dernière classique de la saison. Et parmi elles, les duettistes de Silence-Lotto, Cadel Evans et Philippe Gilbert. Le premier, Australien, champion du monde à Mendrisio il y a moins d’un mois, cherche ce titre depuis de nombreuses années (4e en 2004, 6e en 2007). Le second, Belge, reste sur trois succès sur la Coppa Sabatini, Paris-Tours et le Tour du Piémont.
Alors comment cette abondance de biens pourrait-elle nuire à la formation belge ? Tout simplement parce que ni l’un ni l’autre ne se voit se sacrifier pour l’autre. « Il veut gagner, mais nous sommes tous les deux professionnels, a ainsi déclaré Gilbert à La Gazzetta dello Sport. C’est clair entre nous. Si je peux gagner, je le ferai. Si je suis cuit, il peut gagner. » Des propos qui tombent trois semaines après que le champion du monde ait aidé le Belge à s’imposer sur la Coppa Sabatini. « Oui, mais ce n’était ‘que’ la Coppa Sabatini », avait lâché Gilbert dans un sourire malicieux une fois sa victoire sur Paris-Tours fêtée.
De son côté, Cadel Evans a préféré ne pas aller au bout du Tour du Piémont jeudi et a jeté l’éponge après une cinquantaine de kilomètres. Comme le Kazakh Alexandre Vinokourov (Astana) ou le Russe Alexandr Kolobnev (Saxo Bank), eux aussi favoris pour s’imposer en Lombardie. Avec Damiano Cunego, en lice pour un quatrième titre, le deuxième du Tour 2008 aura en tout cas du monde à surveiller sans qu’il ait à s’occuper de la concurrence en interne.