Dans la roue de Contador

De retour sur les classiques ardennaises, Alberto Contador n’a pu faire mieux que 11e à la Flèche Wallonne. RMC Sport a suivi pas à pas le triple vainqueur du Tour de France.

Ils sont là depuis plusieurs minutes. Massés sur le parking réservé aux équipes, une centaine de supporters attend avec impatience l’arrivée du bus de la SaxoBank-SunGard. Certains ont revêtu un t-shirt à la gloire d’Alberto Contador. Deux enfants exhibent fièrement leur casquette à l’effigie du « Pistolero ». D’autres se sont armés d’appareils photo et de stylos pour immortaliser le moment. Une fois le bus garé, le triple vainqueur du Tour de France attend quelques instants avant de sortir. Et quand il descend les marches, c’est sous les encouragements. Un murmure se propage même quand il se dirige vers son vélo.

Pour la première fois depuis l’officialisation de son contrôle positif au clenbutérol, le natif de Pinto participe à une course organisée par ASO (organisateur du Tour de France). C’est même la première fois de la saison qu’il s’aligne sur une compétition qui ne se déroule pas en Espagne ou au Portugal. « Regardez tout le monde qu’il y a ici ! C’est un vrai plaisir d’être là. Je suis un peu malade, mais je tenais à être présent parce qu’il n’existe pas un public plus passionné qu’ici », glisse-t-il a un groupe de journalistes qui l’assaillent. L’Espagnol peut balayer les doutes et les craintes qui auraient pu naître de son affaire de dopage. Aucun sifflet ou critique ne s’élève de la foule.

Un final contrarié

Accompagné de son porte-parole, propulsé pour l’occasion garde du corps d’un jour, il tente de se frayer un chemin jusqu’au podium de présentation. Difficilement. Certains enfants n’hésitent pas à lui donner quelques tapes amicales dans le dos. Quelques instants plus tard, il est chaudement applaudi au moment de sa présentation par Daniel Mangeas, le speaker emblématique des courses cyclistes en France. Contador adresse alors un signe de la main au public, affichant un large sourire. C’est l’heure de prendre le départ. Quelques minutes après le départ fictif, il échange quelques mots avec Andy Schleck. Entre amis, confieront les deux hommes.

Sa course est anonyme. Contrarié dans le final par quelques problèmes de santé dus à son allergie au pollen, il termine onzième. Flanqué de son porte-parole, il rejoint seul le bus de son équipe. Sur le chemin, de nouvelles tapes amicales. Il ressort quelques instants plus tard pour répondre à quelques questions des journalistes, et signer des autographes. Avant de s’engouffrer définitivement dans son car. « Mes sensations étaient très bonnes. Mes jambes ont bien fonctionné pendant cette course. Ma seule déception c’est de ne pas être mieux placé à l’arrivée », confie-t-il. Juste à côté, se trouve le bus de Leopard Trek, l’équipe de son rival Andy Schleck. Le Luxembourgeois, lui, a déjà donné rendez-vous pour une revanche… sur le Tour.

P.Ta. avec G.Q.