Comment Romain Bardet peut-il rebondir après sa disqualification sur Paris-Nice?

Mis hors course dès la première étape de Paris-Nice après s’être abrité dans les voitures pour revenir sur le peloton, le coureur d’AG2R vit un début de saison décevant. A l’approche de Liège-Bastogne-Liège (23 avril), tour d’horizon des nouvelles possibilités qui s’ouvrent par défaut à lui.

Courir moins pour gagner plus. En février dernier, le coureur de Brioude déclarait dans Vélo Magazine vouloir être un acteur majeur des courses dans lesquelles il était inscrit. «J’ai voulu ventiler mon programme pour être encore plus focalisé sur chaque objectif.» Paris-Nice faisait aussi office de première grande échéance. «Je pense que dans la montée en régime pour le Tour de France, c’est important d’être bien à Paris-Nice» confiait-il même à france info. 6e à Oman, 12e à Abou Dhabi et disqualifié de la course vers Nice, les standards fixés sont bien loin d’être atteints pour le moment. Et imposent une refonte de son planning de course.

En dehors de l’aspect moral de la conduite du coureur, cette déconvenue retarde la préparation en vue de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de France. Toujours dans Vélo Magazine, Romain Bardet expliquait que son choix de courir moins souvent impliquait forcément un risque : «C’est une pression supplémentaire pour moi car, si je me rate, il faudra attendre trois semaines pour performer de nouveau. » Depuis dimanche, c’est exactement ce qu’il est en train de se passer.

Vers une participation surprise au Tour de Catalogne ?

Côté coureur, pas de quoi s’alarmer si tôt dans sa saison : «D’autres échéances m’attendent dans les prochaines semaines, où j’aurais à cœur de pratiquer mon sport tel que je l’aime». Comprenez, sans chute ni disqualification. Les roues de Romain Bardet semblent donc tournées vers la suite. Mais quelle suite ? Le protégé de Vincent Lavenu sait déjà qu’il ne pourra pas compenser avec le Tirreno-Adriatico, qui débute ce mercredi.

Pour beaucoup de cadors du Tour de France, Paris-Nice représente une première préparation à la course de juillet. Mais il n’est pas un passage obligé, d’autant qu’il existe des solutions de repli. Le Tour de Catalogne (du 20 au 26 mars) mais aussi le Tour du Pays Basque (du 3 au 8 avril) en font partie. Possibilités confirmées à demi-mot par son manager Vincent Lavenu, en conférence de presse ce dimanche : «Il va falloir revoir son programme. Il ne devait pas faire à la base le Tour de Catalogne, mais on va voir ça avec lui.» Avec un niveau tout aussi relevé qu’à Paris-Nice, mais moins de pression médiatique, la course espagnole a de fortes chances d’être, dans trois semaines, le tour de relance du coureur français.

Pascal Lefebvre