
Armstrong (aussi) a donné de ses cheveux

Lance Armstrong a eu la surprise de devoir donner autre chose que ce à quoi les préleveurs antidopage l’avaient habitué, autrement dit son sang et son urine. Mardi à Beaulieu-sur-Mer, dans le sud de la France, où le septuple vainqueur de la Grande Boucle s’entraîne actuellement, les médecins-préleveurs de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), ont coupé sic boucles de ses cheveux. Les prélèvements de phanères (cheveux, poils) font partie d’un nouvel arsenal répressif utilisé par le gendarme français de la lutte antidopage pour déceler certains produits, notamment la testostérone exogène. Si réglementairement, les résultats des prélèvements de phanères ne peuvent conduire à des sanctions disciplinaires (ni l’Agence mondiale antidopage ni l’UCI n’ont validé scientifiquement le procédé), ils permettent néanmoins d’affiner des contrôles ciblés. « Ils sont venus me voir avec une paire de ciseaux, à raconté Lance Armstrong quelque peu surpris. Ils m’ont coupé six mèches, et je n’étais pas très joli à voir après ! C’est pour cela que j’ai décidé de me couper les cheveux. » Armstrong, a affirmé qu’il avait été contrôlé 24 fois depuis l’annonce de son retour en septembre. Les tests capillaires du coureur Astana interviennent alors que l’AFLD a annoncé mercredi la présence d’une pro-hormone stéroïdienne, la DHEA, sur 22 prélèvements capillaires issus d’un ensemble 138 sportifs, footballeurs, rugbymen, athlètes et cyclistes.