Tour de Suisse : Pinot au pied du podium mais sans complexe avant le Tour

Relégué de la première à la quatrième place du Tour de Suisse à l’issue d’un ultime contre-la-montre dimanche à Berne, Thibault Pinot (FDJ) estime être à sa place. Mais après quatre jours en jaune, le Français a fait le plein de confiance deux semaines avant un Tour de France qu’il aborde avec beaucoup d’appétit.

Leader du Tour de Suisse avant l’ultime contre-la-montre de Berne, Thibaut Pinot (FDJ) a finalement dû se contenter de la 4e place d’un classement général dominé par Simon Spilak (Katusha). Chassé du podium par le Slovène, le Britannique Geraint Thomas (Sky), son dauphin à 34’’ dimanche matin, et le Néerlandais Tom Dumoulin (Rabobank), vainqueur du chrono, le Français n’est pourtant pas abattu par sa médaille en chocolat. « Je suis déçu car je termine 4e comme au Tour de Romandie et sur le Tirreno-Adriatico, a-t-il commenté au micro de RMC Sport. C’est dommage d’échouer sur le podium, surtout que j’avais le maillot jaune. Mais avec une 14e place au chrono, je suis à ma place. Je ne suis pas un spécialiste. »

Thibaut Pinot est effectivement beaucoup plus à l’aise dans les montagnes, comme il l’a prouvé en s’adjugeant mercredi la 4e étape en solo à Sölden. Tout bon pour la confiance. « Gagner l’étape reine était ce que je voulais avant de penser au classement général, rappelle-t-il. Passer quatre jours avec le maillot jaune est quelque chose nouveau. On a bien appris avec l’équipe. C’est une bonne expérience. »

« Je me sens mieux cette année »

Surtout à 13 jours du départ du Tour de France qu’il avait fini à la 3e place l’an passé. « Je me sens mieux cette année. Il y a un an, j’avais terminé 16e du Tour de Suisse. J’étais fatigué, pas bien. Maintenant, je pense surtout aux premières étapes de montagnes. Pour nous, les grimpeurs, ça va être long jusqu’aux Pyrénées. » Redoute-t-il les monstres que sont Froome, Contador, Nibali et Quintana, tous prétendants à la victoire sur les Champs-Elysées ? Surtout pas. « Je ne suis pas loin d’eux. Je n’ai pas de complexe. » Ça promet !

Aurélien Brossier avec Georges Quirino