Tour de France: Voeckler "pas là pour faire une tournée d'adieux"

Invité du Super Moscato Show ce vendredi sur RMC, Thomas Voeckler a évoqué la fin de sa carrière, puisqu'il prendra sa retraite à l'issue du Tour de France qui débute ce samedi. Le coureur de 38 ans (Direct Energie) compte bien encore être à l'avant lors de cette Grande Boucle.

Thomas, allez-vous vraiment mettre fin à votre carrière à l'issue de ce Tour de France?

C'est sûr et certain. Je suis quelqu'un qui parfois met du temps à se décider, mais en général quand je prends une décision je m'y tiens. Honnêtement, j'ai vécu de supers moments dans le Tour depuis mes débuts en 2003. Je ne suis pas aigri de terminer. J'ai le luxe de choisir l'endroit et le moment où je termine ma carrière et ça, je l'ai bien à l'esprit. Même s'il y a une pointe de nostalgie, croyez-moi bien que rien ne peut me faire changer d'avis. J'ai bien l'intention de raccrocher et de me faire plaisir.

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Les dernières étapes risquent d'être très émouvantes…

J'ai la chance de pouvoir arrêter là où je l'ai décidé. Le sport professionnel, pas seulement le vélo, est quelque chose de précaire. Ça fait des mois que j'ai annoncé que j'arrêtais ma carrière à ce moment-là, mais plus la date approche, plus j'appréhende un petit peu. Mais je pense que c'est naturel, humain. La pression monte un peu pour le départ mais l'émotion va sans doute un peu s'emparer de moi. Mais je pense y être préparé.

Avez-vous coché quelques étapes lors de laquelle vous comptez mettre le feu?

Je vais être très franc, je me sens en bonne condition physique. J'ai eu un mois de juin qui m'a rassuré mais je suis très honnête en disant que j'ai 38 ans et donc pas les jambes que j'avais en 2009. Et dans un sport d'endurance aussi intense, sur trois semaines, ça fait des différences énormes. Ça ne veut pas dire que je n'ai pas d'ambitions mais je ne raisonne pas en termes de résultat. J'ai envie de me faire plaisir, je verrai sur le moment et j'ai envie d'être fier de ce que je fais. Je garde surtout dans un coin de l'esprit qu'il y a quelques jeunes dans l'équipe, j'ai envie que ça tourne, qu'ils se fassent plaisir et que ça marche. Si j'arrive à Paris sans avoir de regrets, en étant épanoui et que j'ai raccroche le vélo en me disant que j'ai passé trois belles semaines…

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Allez-vous prendre des risques pour aller chercher une étape ou vous ménager pour finir ce Tour?

J'ai commencé le Tour en 2003, j'ai eu la chance d'y participer chaque année et je n'ai jamais abandonné. Peut-être que ça arrivera cette année. Si vous me demandez si je préfère faire deux belles journées en montagne, claquer une étape et être cramé après, je prends cette option, c'est clair. Je ne vais pas ménager ma monture pour rallier Paris. Si je n'y arrive pas, c'est qu'il y aura une triste raison, une maladie, une chute, mais c'est clair que je ne suis pas là pour faire une tournée d'adieux, en touriste.

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