
Tour de France : l’énorme bourde qui met Sepulveda hors-course
C’est une histoire peu banale qui s’est déroulée sur les routes du Tour de France, ce samedi lors de la 14e étape entre Rodez et Mende. Eduardo Sepulveda (24 ans), leader de l’équipe Bretagne-Séché, a connu un problème mécanique qui l’a contraint à mettre pied à terre en attendant la voiture de son équipe pour le dépanner. Mais Emmanuel Hubert, manager de Bretagne-Séché, n’a pas vu son protégé et a poursuivi sa route sans s’arrêter.
Un oubli préjudiciable puisque le deuxième véhicule de l’équipe était situé à l’avant de la course en soutien de Pierre-Luc Périchon, qui figurait parmi les grande échappée du jour. Démuni et pris de panique, le coureur argentin a alors laissé son vélo sur le bas-côté avant de monter à l’arrière de l’automobile de Vincent Lavenu, manager de la formation… AG2R-La Mondiale.
Sepulveda : « Le pire des cauchemars »
Complètement décontenancé par l’entrée soudaine de son passager, ce dernier l’a conduit pour rattraper la voiture Bretagne-Séché. Un court trajet qui coûte cher puisque Sepulveda a été mis hors-course par l’organisation. « Sepulveda a sauté dans ma voiture, à l’arrière avec le mécanicien en me disant : "Vas-y, vas-y, vas-y", témoigne Vincent Lavenu. Je n’ai pas eu le réflexe de le mettre dehors à ce moment-là. Lui, il n’a pas eu le bon réflexe car il n’aurait pas dû faire ça. J’ai fait 70 mètres et il est ressorti de la voiture. C’est tout. Il aurait fallu que je dise : "dégage, qu’est-ce que tu fous là ?" On a été étonnés de le voir. Je me suis demandé pourquoi il montait dans ma voiture. Si cela avait été la voiture Movistar derrière, il faisait pareil. Moi, ça me fait mal au cœur pour le gamin et Manu. » »
A l'issue de la course, Sepulveda a admis sa faute et dédouané AG2R-La Mondiale. « J’ai commis une faute, je le reconnais, a déclaré le malheureux fautif dans un communiqué. (…) Je suis effondré de cette mise hors-course, mais je comprends que tous soient très déçus de ce qui s’est passé. Je manque d’expérience, c’est mon premier Tour et, en course, je vivais chaque moment avec beaucoup de stress. C’était encore le cas dans le final de ce jour, et au moment où je casse ma chaîne et où je ne vois pas ma voiture arriver, je suis en panique, c’est vrai. J’ai vu la voiture d’Emmanuel Hubert s’arrêter un peu plus haut, j’ai eu le très mauvais réflexe de monter dans celle d’AG2R-La Mondiale. C’est une énorme erreur. Mais je ne veux pas qu'on puisse penser de moi que je suis un tricheur. Exclu de mon premier Tour de France, c’est le pire des cauchemars pour moi. "