Tour de France (17e étape) – Van Garderen passe son Tour

Troisième du général ce mercredi matin, l’Américain Tejay van Garderen ne montera pas sur le podium à Paris. Malade et trop diminué pour suivre le rythme du peloton, le leader de l’équipe BMC a abandonné en cours de 17e étape.

Quelques kilomètres plus tôt, il était rentré sur l’arrière du peloton. Comme s’il en avait fait une question d’honneur avant de prendre le chemin du retour chez lui. Malade et vite distancé par le groupe du maillot jaune et des favoris dans cette 17e étape, Tejay van Garderen a quitté la Grande Boucle dès les premières rampes du col de la Colle Saint-Michel. Trop diminué et incapable de suivre le rythme des meilleurs.

Une déception immense pour le coureur américain, troisième du général à 3’32’’ de Chris Froome ce mercredi matin, très ému à l’heure de rejoindre la voiture de son équipe. Cinquième du Tour en 2012 et 2014, le leader de l’équipe BMC avait une occasion en or de s’offrir le premier podium de sa carrière dans un grand Tour. A 26 ans, il devra attendre encore un peu. Mauvaise fortune. On voulait pourtant (un peu) croire en TGV.

La maladie le prive d’une belle place sur ce Tour

Avec sa deuxième place lors du dernier Dauphiné et surtout sa deuxième place au général à la sortie des Pyrénées, on s’était même pris à rêver de voir l’Américain venir titiller ce maillot jaune si impressionnant d’aisance. C’était vite oublier le profil du garçon. Suceur de roues, ce coureur tout sauf offensif n’est pas du genre à attaquer. Son truc à lui, c’est plus l’attentisme et le suivisme.

Le vainqueur du Tour de Californie 2013 ne compte pas sur lui-même pour battre les autres. Il surfe sur leurs limites, tapi dans l’ombre dans l’espoir de profiter de leurs éventuelles défaillances. Ça ne fera jamais de lui un grand champion. Ça a même permis à Nairo Quintana de le dépasser au classement après l’étape de Mende. Mais quand ça veut sourire, ça peut donner une belle place d’honneur. Van Garderen était bien parti pour dans ce Tour. La maladie en aura voulu autrement. Les autres aspirants au podium et les Français en quête d’une place dans les dix premiers ne vont pas s’en plaindre.

Alexandre Herbinet