
Tour de France (17e étape) : Barguil tient le choc

Warren Barguil - AFP
Pour ceux qui se demandaient encore si les favoris du Tour se méfient Warren Barguil, Alejandro Valverde a apporté une réponse ce mercredi. Parti dans la roue de Pierre Rolland à 68 km de l’arrivée à Pra-Loup, le jeune Breton (23 ans) a vu le coéquipier de Nairo Quintana venir le rattraper par le col. Ce qu’il n’a pas manqué de relever avec malice sur le plateau d’Eurosport à l’arrivée de la 17e étape.
« Quand Quintana dit que je ne joue pas le général, je ne comprends pas pourquoi Valverde vient me chercher…. » Une réponse, aussi, aux propos du Colombien dans L’Equipe, qui avait déclaré la veille « Barguil est un idiot. Pourquoi prendre des risques alors qu’il ne joue rien au général ? » au sujet de la chute de Geraint Thomas provoqué involontairement pas le Français dans la descente du col de Manse, lundi.
Il bataille dans la descente
N’en déplaise au dauphin du maillot jaune Chris Froome, Barguil s’accroche bien à cette place dans le Top 10 qui constituerait une excellente performance pour sa première Grande Boucle. Décroché dans le col d’Allos par le groupe des favoris, le coureur de la Giant-Alpecin a bataillé dans la périlleuse descente qui a suivi pour préserver sa position au général.
« Il ne m’a pas manqué grand-chose pour basculer avec les meilleurs. Ensuite, on a bien roulé avec (Samuel) Sanchez dans la descente. On n’était vraiment pas loin. Il a peut-être manqué deux kilomètres de descente pour rentrer », a-t-il assuré au micro d’Eurosport.
« Pourquoi j’aurais peur ? »
Au final, Barguil a limité la casse en franchissant la ligne avec deux minutes de retard sur les meilleurs et 12 secondes devant un certain Alberto Contador. Il conserve ainsi sa 10e place au général (grâce à l’abandon de Van Garderen) et son statut de premier Français. Autre bonne nouvelle : malheureuse avec son sprinteur Johan Degenkolb, sa formation Giant-Alpecin a enfin goûté à la victoire sur le Tour 2015 avec le triomphe de Simon Geschke à Pra-Loup.
« Ça nous enlève une épine du pied, reconnait Barguil. Maintenant il reste trois dernières étapes dans les Alpes pour se faire plaisir. Je n’ai pas eu peur sur les pavés, je ne vois pas pourquoi j’aurais peur maintenant. En montagne, je suis dans mon élément. » Quintana & co vont devoir s’y faire.