
Madiot : « Il faut aller jusqu’au bout »

Marc Madiot - -
Marc, cette présentation du Tour n’est pas trop gâchée par l’affaire Armstrong ?
Ecoutez, aujourd’hui, je suis avec des jeunes coureurs qui ont du talent comme Pinot, et d’autres qu’on verra dans les prochaines années sur le Tour, Bouhanni, Démare. Donc il y a des motifs d’espérance. On revient progressivement sur le devant de la scène. Pinot, il y a cinq ou six ans, il n’aurait peut-être même pas été au départ du Tour. En 2012, il fait 10e du Tour et gagne une étape (8e entre Belfort et Porrentruy, ndlr), alors il ne faut pas se polariser sur l’affaire Armstrong.
Que vous inspire certains anciens ou coureurs de premier plan qui semblent donner crédit à Armstrong ?
Je pense qu’il y a un pays qui n’a pas encore tout compris, il faut être clair (il s’agirait de l’Espagne, dont certains coureurs tels Contador, Indurain ou encore Perrero ont soutenu mardi le Texan, ndlr)
Laurent Jalabert a-t-il sa place à la tête de l’équipe de France ?
Ce n’est pas moi qui décide du devenir de M. Jalabert, ce n’est pas moi qui désigne le sélectionneur.
Faut-il amnistier les dopés repentis ?
Attendez, avant de parler d’amnistie, on fait les deux affaires, Puerto (Espagne) et Padoue (Italie), et on cause après.
Les organisateurs peuvent-ils faire le ménage ?
Ils peuvent choisir les gens qu’ils invitent. Ça peut avoir des conséquences financières, ils peuvent perdre au TAS mais au moins, ils peuvent dire : « Vous, on ne vous veut pas ».
Est-ce le signal qu’ils ont envoyé aujourd’hui ?
(Il réfléchit) Ils ont dit que ce serait bien que les choses progressent et qu’il y avait une part de responsabilité importante de la part des patrons d’équipes.
Quelle est la suite ?
Il faut des épisodes à venir. Je vous garantis qu’il faut aller jusqu’au bout.