
Le Tour de France s’ouvre à l’Afrique

Jim Songezo, de l'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka, en janvier dernier lors de la Tropicale Amissa Bongo. - AFP
La mondialisation du Tour de France a pris un nouveau tournant, ce mercredi. Deux ans après avoir vu un coureur africain porter le Maillot Jaune (Daryl Impey en 2013) et un Africain d’origine (l'Anglo-Kényan Chris Froome la même année) remporter la Grande Boucle, ASO a invité ce matin pour la première fois une équipe venue d’Afrique pour disputer le prochain Tour de France.
L’heureuse élue est l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka. Une formation qui ne sort pas de nulle part pour les initiés, puisqu’elle a intégré à l’intersaison plusieurs valeurs sûres ou stars en devenir (Edvald Boasson Hagen, Matt Goss, Theo Bos, Tyler Farrar) tout en gardant son accent africain avec la présence dans ses rangs du grimpeur érythréen Natnael Berhane, de ses compatriotes Daniel Teklehaimanot Merhawi Kudus, ou encore du Sud-Africain Louis Meintjes.
Prudhomme : « Une vraie volonté de développer le cyclisme en Afrique »
« L’équilibre dans la sélection du Tour de France était toujours un équilibre entre nos racines françaises, l’aide au cyclisme français, et la volonté et la nécessité de s’ouvrir au monde, a expliqué Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. La vraie nouveauté, c’est la sélection pour la première fois dans l’histoire d’une équipe africaine, MTN Qhubeka. Cette équipe-là, avec des coureurs d’Afrique noire, d’Ethiopie, elle a été renforcée durant l’intersaison par des coureurs d’expérience. Je pense notamment à Edvald Boasson-Hagen, le Norvégien, qui était présenté il y a peu encore comme l’un des meilleurs coureurs du monde. Dans cette équipe MTN Qhubeka, qui a fait ses débuts dans un grand tour sur le Tour d’Espagne en septembre dernier, il y a une vraie volonté de développer le cyclisme en Afrique et d’aller partout, jusque dans les townships. »
Sans surprise, Christian Prudhomme a invité par ailleurs trois équipes françaises (Bretagne - Séché Environnement, Cofidis, Team Europcar), ainsi que la formation allemande Bora - Argon 18.