
Guimard : « Froome a assumé son rôle de favori »

- - -
Comment analysez-vous la victoire de Christopher Froome ?
Pour gagner le Tour de France, il faut être bon, voire très bon en haute montagne. Il était clairement à son niveau, celui qu’il avait cette saison mais surtout celui qu’il a depuis deux ans et son premier Tour d’Espagne. Cette Vuelta d’ailleurs, qu’il avait perdue parce qu’il avait été obligé d’attendre Bradley Wiggins, il ne faut pas l’oublier ! Cette année, il n’avait personne à attendre et il a assumé son rôle de favori et de leader. Il n’a pas fait de faute malgré une équipe un petit peu limite par moments pour contrôler la course. Mais il a couru avec beaucoup d’intelligence lorsqu’il s’est retrouvé seul. C’est un vainqueur logique et un beau vainqueur. Il n’a pas déçu.
Que vous inspire le bilan des Français sur ce Tour ?
C’est la déception, malgré la belle victoire de Christophe Riblon à l’Alpe d’Huez. Il y a des Français qu’on attendait beaucoup mieux comme Nacer Bouhanni et Thibaut Pinot. Il va falloir qu’ils continuent à travailler. On a Jean-Christophe Péraud qui aurait pu terminer dans les dix premiers. Il ne faut pas oublier par contre, Romain Bardet qui à 23ans, est la révélation de ce Tour.
Cette 100e édition a également mis la Colombie à l’honneur…
Effectivement. Sur ce Tour de France, c’est l’arrivée ou le retour des Colombiens. Notamment Quintana, qui termine 2e du général et meilleur grimpeur. Il a gagné le Tour de l’Avenir il y a deux ans et la grande étape de montagne du critérium du Dauphiné Libéré l’an passé. Il n’arrive pas de nulle part et ça sera un des grands adversaires de Froome dans les années à venir.
Malgré toutes les affaires de dopage, le public a une nouvelle fois répondu présent au bord des routes…
Le Tour de France est plus fort que ce que tout ce qu’on peut en dire autour…
A lire aussi :
La presse britannique salue le sacre de Froome