Froome: "On s’attend à tout"

En cette seconde journée de repos sur le Tour de France, Chris Froom s’est plié à l’exercice de la conférence de presse. Avec quatre étapes alpestres au programme avant l'arrivée sur les Champs, le maillot jaune reste sur ses gardes et s’agace des spéculations à son égard.

Chris, il reste seulement quatre étapes de montagne et vous comptez 3’10 d’avance sur votre dauphin, Nairo Quintana…

On est dans une très bonne position. On a trois minutes d’avance au classement général avec seulement quatre vraies étapes à parcourir. On va juste devoir partager un petit plus le travail même si les sept gars avec moi font bien leur job.

Comment jugez-vous l’accueil des spectateurs ?

Les quelques incidents malheureux qu’on a pu connaitre ont un peu dégradé les choses mais je pense que depuis la mise au point de Christian Prudhomme et celles des autres coureurs, les gens montrent à nouveau leur engouement et il y a eu un vrai changement d’atmosphère sur les routes. La plupart des personnes présentes sont juste là pour regarder la course, encourager les coureurs et ça fait plaisir à voir.

"Les spéculations ? Pourquoi n'y a-t-il que nous ?"

Vous sentez-vous pris en grippe ?

On a vu arriver beaucoup de spéculations et beaucoup de doutes sur nos performances. Je me demande pourquoi il n’y a pas les mêmes doutes sur des performances similaires venant d’autres vainqueurs de grands Tours ? Pourquoi n’y a-t-il que nous ?

Comment abordez-vous la 17e étape de mercredi entre Digne-les-Bains et Pra-Loup ?

On a eu un vrai aperçu de ce à quoi l’étape pourrait ressembler lors du dernier Dauphiné quand Bardet a basculé au sommet et a repris une minute dans la descente pour aller gagner. Je pense qu’on peut s’attendre à ce que des coureurs essayent de prendre la course en main. On l’a vu hier avec des coureurs qui ont cherché à prendre du temps dans la descente, notamment Nibali. Peut-être que les gars de Movistar ont l’intention de faire quelque chose, Alberto Contador aussi. Ça ne serait pas la première fois qu’il essaye de créer des écarts dans une descente. On s’attend à tout sur cette course, et il faut qu’on soit prêts à y répondre.

Que redoutez-vous le plus dans cette fin de Tour ?

Je pense que ces quatre prochaines étapes ont chacune leurs spécificités et leurs obstacles à franchir. Demain on a la descente d’Allos, la montée finale vers Pra-Loup, Jeudi les lacets de Montvernier qui est une des plus belles ascensions de ce Tour. Ensuite, on aura La Toussuire qui peut être très sélective également et puis l’arrivée en haut de l’Alpe d’Huez. Heureusement ça ne pourra être que mieux que ma dernière montée de l’Alpe d’Huez (crise d’hypoglycémie en 2013).

YP