
Dopage : Armstrong charge Hinault et Jalabert

Lance Armstrong ce jeudi matin à Muret. - DR/BFMTV
Il avait promis de revenir sur la pointe des pieds. Il avait même juré hier soir vouloir rester muet et ne pas accorder la moindre interview. Mais on ne se refait pas. Lance Armstrong est un indécrottable menteur pour qui la vérité du jour n’est jamais celle de la veille.
Alors, et après avoir répondu aux nombreux journalistes du monde entier venus à sa rencontre ce jeudi matin à Muret, le plus grand tricheur de l’histoire du sport a placé une attaque verbale qui suinte bon le vice, la jalousie et la rancune. Comme à la grande époque, où il régnait en despote sur le peloton et dictait sa loi quand bon lui semblait.
« Jalabert est là, Hinault est ici. C’est pareil, non ? »
A la question : que vous inspire la déclaration de Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports, qui a lancé hier : « Je serais à sa place, j’irais dans un autre pays passer mes vacances. La façon dont il a trompé tous les amateurs de sports, tous les amateurs de cyclisme… Ce garçon n’a pas à être au bord des routes » ? Le Texan a dégainé : « Jalabert est là, Hinault est ici. Ils sont là, ils sont là ! C’est pareil, non ? Ce que je veux dire… J’ai déjà dit… Le mec de la radio me l’a aussi demandé… Mais pourquoi ? Répondez-moi, pourquoi ? Devinez ! Devinez ! Vous comprenez ce que je veux dire ? C’est un dialogue logique. Pourquoi ? »
Pour Armstrong, tous dans le même sac !
Pour ceux qui ne seraient pas dotés du « décodeur LA », cela signifie en substance qu’aux yeux d’Armstrong, tout le monde est à mettre dans le même sac que lui. Et tous les anciens cyclistes ont eux aussi mis le doigt un jour ou l’autre dans la confiture frelatée et prohibée.
A commencer par Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour sur qui il n’y a jamais l’ombre d’un doute, et Laurent Jalabert, jamais convaincu de dopage, certes, mais tout de même épinglé il y a deux ans par la Commission d’enquête du Sénat sur le dopage et sur qui pèsent de forts soupçons de prise d’EPO. Comme la plupart des coureurs des années 1990. En tout cas, les intéressés apprécieront cette sortie classieuse et aigre doux.