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Sagan doit se faire un prénom

Le Slovaque peut laisser éclater sa joie.

Le Slovaque peut laisser éclater sa joie. - -

Vainqueur à seulement 20 ans de la 3e étape de Paris-Nice, Peter Sagan (Liquigas-Doimo) s’affirme comme un talent en devenir.

A force de tourner autour, il fallait bien que cela finisse par lui sourire un jour. A seulement 20 ans, Peter Sagan a remporté mercredi la première grande victoire de sa carrière. Et pas n’importe où. Le coureur Liquigas-Doimo a enlevé la 3e étape de Paris-Nice. Cinquième du prologue dimanche, deuxième mardi, il occupe aujourd’hui la deuxième place du classement général. A la surprise générale. « Tous les jours, on va apprendre quelque chose de lui, s’émerveille le patron italien, Roberto Amadio. On ne sait pas jusqu’où il peut aller. Une chose est sûre : c’est un pur talent. »

Et ce talent, l’équipe de Roberto Amadio est allé le chercher en Slovaquie. Champion du monde et d’Europe de cross-country juniors en 2008, il est repéré et signe dans la foulée pour l’équipe Dukla Trencin Merida, une sorte de réserve de la Liquigas. Après une saison, il est déjà promu dans le groupe professionnel. « On a tout de suite vu de quoi il était capable », justifie Amadio. Une habitude qu’avait prise la formation italienne en incorporant Vincenzo Nibali et Roman Kreuziger au groupe pro. Alors qu’ils n’avaient que 19 ans. « Je pense que l’investissement est gagnant, même si parfois on trouve le talent et d’autres fois non, » poursuit Amadio.

Le benjamin du peloton se retrouve désormais dans une drôle de situation : jouer sa carte personnelle ou continuer à encadrer ses leaders. « C’est un moment important, puisqu’il s’agit de ma première victoire dans une très grande course, tranche l’heureux vainqueur. Mais mon objectif n’est pas d’essayer de remporter Paris-Nice, puisque le leader de notre équipe, c’est toujours Roman Kreuziger. » Dans une étape où un premier écrémage devrait s’effectuer jeudi à Mende, Sagan a en tout cas déjà marqué beaucoup de points et confirmé les ambitions placées en lui. « S’il reste avec les meilleurs, c’est bien. Sinon, ce n’est pas grave. Il a déjà gagné son Paris-Nice, conclut Amadio. Ce qui vient après, c’est du tout bon. »

Pierrick Taisne