
Rousseau : « Il écrase ses adversaires »

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Florian, Grégory Baugé vous a rejoint dans la légende en décrochant un troisième titre mondial consécutif. Qu’est ce que cela vous inspire ?
Ça fait très plaisir de gagner à nouveau un titre. La symbolique, c’est qu’il réalise le triplé. J’étais le dernier français à l’avoir fait. Ça rajoute beaucoup de joie.
Vous avez semblé plus expressif que lors des victoires précédentes ?
C’est différent à chaque fois. C’est pour ça que c’est bon. J’ai peut-être plus laissé exploser ma joie. Je n’ai pas de mots pour l’expliquer. Ce sont des moments magiques. J’ai beaucoup de chance d’être l’entraîneur d’un athlète aussi exceptionnel que Grégory.
D’où tire-t-il cette force incroyable ?
C’est avant tout un compétiteur. Quand on a goûté à la victoire dans des grandes compétitions, on n’a envie de revivre ça. Il aime le défi, la confrontation avec les adversaires. Il veut sans cesse s’améliorer. La gagne, c’est ce qui le transcende.
« Son attention est portée sur les Jeux de Londres »
Il semble obsédé par les Jeux Olympiques de Londres en 2012…
Il est plusieurs fois champion du monde. Il lui manque une médaille olympique. Les Jeux approchent. On est à moins de 500 jours. Entre-temps, il y aura encore un championnat du monde. Mais c’est vrai que son attention est surtout portée sur les Jeux Olympiques de Londres.
Si vous l’aviez eu en face de vous durant votre carrière, vous aurait-il fait peur ?
Oui, oui. Il est coriace. Il a des qualités physiques exceptionnelles. Il a aussi du charisme. Ça se voit quand il monte sur la piste. Il a un rayonnement. Je crois que ça joue beaucoup. Dès le départ, il écrase déjà ses adversaires. Il est très fort dans le défi, dans l’intox. Avant la finale, il est allé s’assoir à côté de Kenny dans la chambre d’appel pour le provoquer.
Et comment est-il en dehors de la piste ?
C’est quelqu’un qui est plutôt facile à vivre. Il est très agréable. C’est plutôt un gentil. Mais c’est vrai que sur la piste, il ne fait pas de cadeaux. Et il a raison.