
Rogers: la peur d’un attentat contre le peloton

Michael Rogers craint que le cyclisme ne soit un jour victime d'un acte terroriste. - AFP
Hier, c’était le marathon de Boston. Aujourd’hui, c’est le foot en marge de France-Allemagne. Et demain ? Si nous nous abstiendrons bien de faire tout pronostic morbide et déplacé, le sport comme la culture et les loisirs au sens large du terme sont devenus deux nouvelles cibles déclarées pour les terroristes, comme les attentats tragiques de Paris l’ont violemment rappelé vendredi dernier.
Cette donnée n’a malheureusement pas échappé au coureur australien Michael Rogers (Tinkoff-Saxo) qui a fait part de ses inquiétudes à Fairfax Media. « Ca fait longtemps que j’ai ça en tête, en particulier lors d’un grand événement international comme le Tour de France, que la terre entière regarde. »
12 millions de spectateurs sur les routes du Tour
Une crainte légitime ou un coup de parano ? « Non, beaucoup de coureurs pensent pareil que moi car quand nous roulons, il y a beaucoup de personnes sur le bord de la route et c’est plutôt facile pour mener une attaque potentielle… C’est très compliqué à aborder comme sujet, mais j’espère que les autorités travaillent sur la sécurisation des courses sinon, cela tuerait notre sport. »
Chaque année, plus de 12 millions de personnes se pressent sur les routes du Tour de France pour y encourager le peloton car le cyclisme reste l’unique sport de grande ampleur gratuit au monde. Si jusqu’à présent, les organisateurs de courses en France n’ont jamais (officiellement) été exposés à des menaces terroristes, il existe un précédent en Allemagne. En mai dernier, la course Eschborn-Francfort (anciennement GP de Francfort) avait été annulée après l’arrestation d’un couple radicalisé suspecté de planifier un attentat à la bombe en raison de l’arsenal (bombe, armes lourdes, munitions, produits chimiques) découvert chez lui.