Prudhomme : « Un sentiment d’espoir »

Directeur du Tour de France, Christian Prudhomme a présenté aujourd’hui le parcours de l’édition 2008.

Christian Prudhomme, la première semaine du Tour de France 2008 ne ressemble en aucun cas aux éditions précédentes…
La première semaine du Tour de France sera un peu atypique, dans le sens où elle est généralement l’apanage des sprinteurs. Ca va rester la semaine des sprinteurs mais nous avons voulu mettre du rythme et de la variété. Pour la première fois depuis quarante ans, le Tour ne débutera pas par un prologue. Nous aurons une étape en ligne avec un final en bosse, en Bretagne, à Plumelec. Il y aura ensuite un contre-la-montre de 29km le quatrième jour à Cholet et une arrivée en altitude dès le sixième jour à Super-Besse. C’est une volonté d’offrir des possibilités d’attaques un peu partout. Nous souhaitons un Tour de France ouvert.

Le Tour de France 2008 est-il moins difficile que l’an passé ?
Il y aura moins de difficultés sur les trois semaines de course mais elles seront réparties sur d’avantage d’étapes. Il y aura une étape de haute montagne en moins mais il y aura une arrivée au sommet de plus. Il y aura également d’avantage de moyenne montagne. Les baroudeurs auront donc leur mot à dire. Autre nouveauté, les bonifications disparaissent des sprints afin de donner plus de chance aux audacieux. Je suis convaincu qu’il faut revenir au romantisme du Tour de France. Le cyclisme ne peut pas être une discipline calibrée où l’on sait à l’avance ce qu’il va se passer.

Quel est votre sentiment à la présentation de ce Tour ?
J’ai un sentiment d’espoir. Le Tour de France est un événement formidable. On ne peut pas baisser les bras. Ce n’est pas possible. Les gens qui étaient au bord de la route l’an passé, qui ont sifflé Rasmussen – ce qui était d’ailleurs normal-, nous ont crié leur amour du Tour de France. Nous voulons défendre cette passion.

Comment allez-vous effectuer la sélection des équipes sur ce Tour ?
On fera cela en temps utile. La seule chose que je puisse vous dire, c’est qu’aucune équipe ne peut se dire aujourd’hui : j’ai un droit de participation automatique au Tour de France. Après la rencontre internationale à Paris de ces derniers jours, tous les coureurs qui seront au départ du Tour auront le fameux passeport biologique individualisé. C’est une avancée considérable dans la lutte contre le dopage.

Si Rasmussen vous présente ce passeport biologique, comment réagirez-vous ?
Je n’imagine pas aujourd’hui un manager engager Mr Rasmussen pour la saison 2008. Je ne l’imagine vraiment pas.

La rédaction - Julien Richard