
Mondiaux : Baugé, retour en pleine lumière
Il a d’abord vaincu son « rival » en quart, l’homme du moment, François Pervis et ses cinq titres mondiaux en deux ans. Trois manches pour se débarrasser de ce compatriote qui l’avait un peu relégué dans l’ombre. Puis il a écarté le champion de France de la spécialité, Quentin Lafargue, en deux manches sèches en demie. Avant de faire de même pour avaler le Russe Denis Dmitriev en finale. Sept travaux pour une journée en or.
Grégory Baugé a allumé le feu d’artifice final des Mondiaux de cyclisme sur piste de Saint-Quentin-en-Yvelines en remportant le titre planétaire de vitesse individuelle, son quatrième du genre. Un retour en pleine lumière pour le sociétaire de l’US Créteil – depuis 2002, année où il devenait champion du monde juniors de vitesse par équipes avec un certain François Pervis – qui retrouve « à domicile » (il est natif de Maisons-Laffitte, dans les Yvelines) et à 30 ans les sommets d’une discipline sur laquelle il a longtemps régné. De 2009 à 2012 exactement, période où Baugé empile les titres comme les tours de piste. Avec frénésie.
Seul l’or olympique manque à son palmarès
Champion du monde en individuel en 2009, 2010 et 2012, le cycliste tricolore avait même réalisé le quadruplé. Mais son sacre de 2011 lui sera retiré (tout comme celui par équipes) pour un manquement aux règles de localisation. Médaillé d’argent aux JO de Londres en 2012, il sera ensuite peu à peu supplanté par l’explosion de Pervis, médaillé de bronze planétaire en 2013 puis champion en 2014. Mais le vélodrome de Saint-Quentin a réveillé la bête à tours de roue. Titré par équipes en début de programme (son cinquième après 2006, 2007, 2008 et 2009), le champion d’Europe individuel 2014 s’est offert la plus savoureuse des cerises sur le gâteau ce dimanche. A un an et demi des Jeux de Rio. Où l’homme qui possède deux autres breloques argentées aux JO (2008 et 2012 en vitesse par équipes) cherchera à combler le seul manque de son immense palmarès : l’or olympique.
Le bronze pour Lafargue