Le keirin n’a pas fait recette

Favoris du keirin, Mickaël Bourgain et François Pervis ont échoué, respectivement au 1er et au 2e tour de la discipline lors des Mondiaux d’Apeldoorn. Bryan Coquard en omnium et Pascale Jeuland en scratch n’ont pas fait mieux, laissant le camp français sans médaille ce samedi.

L’or et le triplé réalisé par Grégory Baugé vendredi en vitesse individuelle n’a pas fait de petits ce samedi. Ce n’est pas faute d’y avoir cru, à l’instar de François Pervis avant d’entamer le 2e tour du keirin. « Je me sens super bien physiquement et mentalement, lâchait avant d’entrer en piste le vice-champion du monde de l’épreuve en 2009. J’aborde l’épreuve avec sérénité. Il y a deux ans, j’ai fait une erreur tactique qui m’a couté le titre. Mais depuis j’ai énormément progressé. Alors dire que je veux gagner le maillot arc-en-ciel, être champion du monde, ce n’est pas prétentieux. J’ai vraiment l’impression que c’est à ma portée. Mais tout peut arriver en keirin. »

Tout, comme une élimination en demi-finale. Egalement en lice Mickaël Bourgain n’a pas fait mieux, disqualifié au premier tour pour s’être rabattu trop tôt devant le futur vainqueur, l’Australien Shane Perkins. « Je suis satisfait de ma forme physique et du niveau que j’ai pu atteindre après une année compliquée. Mais je suis très déçu de mon résultat. Ma faute ne prive de finale. »

Jeuland était « trop fatiguée »

Bourgain et Pervis n’ont pas été les seuls à ne pas se hisser au dernier rang de leurs épreuves. 19e de la poursuite, 12e du scratch et 7e du kilomètre, Bryan Coquelard a fini 8e de l’omnium. « Me retrouver à la première place après la première journée m'a fait cogiter, reconnaît l’intéressé. Huitième, c'est bien puisque je m'étais donné pour objectif d'entrer dans les dix premiers pour une première expérience. Maintenant, je vais penser aux JO. J'ai pu toucher du doigt mes points faibles : la course aux points et la poursuite. »

De son côté, Pascale Jeuland jouait gros sur la piste batave. Au programme, ce samedi, la défense de son titre mondial en scratch. Au lieu d’un nouveau sacre, la Rennaise a signé une décevante 18e place, loin derrière la Néerlandaise Marianne Vos. « Ce n'est pas dramatique, relativise Jeuland. J'ai fait de belles places cette saison en Coupe du Monde. Je ne suis pas arrivée ici dans les meilleures conditions. J'étais également engagée sur les épreuves de l'omnium (ndlr, 10e au général) donc c'était dur de tenir la distance en fin de journée. J'étais trop fatiguée pour espérer une place dans les cinq premiers. »

Alix Dulac avec Georges Quirino, à Apeldoorn