Baugé : « A 1000% aux JO »

Sacré champion du monde de vitesse pour la troisième fois de sa carrière, la semaine dernière à Melbourne, le pisteur français est désormais focalisé sur les Jeux de Londres.

Grégory Baugé, l’an passé, vous avez été déchu de votre titre de champion du monde de vitesse pour trois manquements aux règles antidopage de localisation. Vous l’avez reconquis cette année. Avez-vous l’impression d’avoir démontré que c’était vous le patron ?

La concurrence et le monde de la piste le savaient. A Londres, en février (pour les tests préolympiques, ndlr), certains étaient déjà étonnés de me voir à ce niveau. Lors des championnats du monde, c’était normal.

Avez-vous senti des regards différents ?

Surtout à Londres quand j’ai fait ma rentrée internationale. On essayait de voir comment j’allais réagir sur la piste après tout ce qui s’est passé. Je ne parle pas avec mes adversaires. Londres a montré que j’étais toujours là. Qu’il fallait compter sur moi, même si je n’avais pas une très bonne condition physique. Lors des championnats du monde en Australie, j’ai aussi montré que j’étais là. Et que l’objectif reste toujours les Jeux Olympiques.

Florian Rousseau, votre entraîneur, avait déclaré que vous ne seriez pas à 100% en arrivant aux Mondiaux…

C’est vrai. Je travaille depuis quatre ans pour les Jeux. Je serai à 1000% pour les JO. C’est l’objectif de l’année. Les « Monde » étaient une étape. Ça s’est bien passé même si on perd d’un millième le titre par équipes.

Vous sentez-vous dans la peau du très grand favori ?

Non. Je sais ce dont je suis capable. Je n’attends pas de lire ou d’entendre que je suis le grand favori. Je ne me sens pas intouchable. Je suis un être humain. Pour l’instant, ça marche bien pour moi mais il faudra bien que je me fasse battre un jour. J’espère que ça arrivera dans longtemps.

Propos recueillis par Georges Quirino