
Moteur sur le vélo: le tricheur voulait "avoir moins de mal en fin de course"
Il est désormais entré dans les annales. En se faisant pincer dimanche, par cinq membres de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), dans la Dordogne lors d'une course amateur, un cycliste de 3e catégorie a marqué l'histoire de son sport en étant l'instigateur du premier cas de tricherie mécanique en France.
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"Victime d'une hernie discale"
Le fameux tricheur, qui appartient au club Sport Avenir Mussidan, s'est expliqué ce lundi auprès de France Bleu Périgord. Et assure ne pas l'avoir fait pour l'argent. "Je l'ai fait parce que j'ai été victime d'une hernie discale au mois de mars et je n'ai pas fait de vélo pendant trois mois, explique Cyril, âgé de 43 ans. J'ai essayé de reprendre la compétition mais j'ai eu du mal à cause d'une sciatique dans la jambe droite. Je l'ai fait pour avoir moins de mal en fin de course."
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"Je n'ai pas vendu de drogue ni tué d'enfant"
"Je ne voulais pas être champion de Dordogne, gagner toutes les courses. C'était juste pour retrouver des sensations, insiste le tricheur. Je suis en fin de carrière, je ne veux plus faire de compétition, je veux profiter de la vie, de ma femme et de ma fille le week-end. Je comprends que les coureurs contre qui j'ai couru soient mécontents. Je n'ai pas vendu de drogue ni tué d'enfant, j'ai mis un moteur dans mon vélo. Je vais servir d'exemple mais je pense que ça va faire du bien au cyclisme car je ne suis pas le seul à le faire." Selon lui, le site sur lequel il s'est fourni vendrait 20 à 30 moteurs par mois.