
L'UCI réplique à l'AFLD

Pat McQuaid, le président de l'UCI - -
Un gros volume de contrôles réalisés dans « les règles de l'art »
L’Union cycliste internationale (UCI) rappelle qu’elle a effectué « 762 tests sur le dernier Tour de France… 185 échantillons urinaires, 246 échantillons sanguins et 334 ont été des échantillons destinés aux passeports biologiques. Cela représente en moyenne plus de 4 tests par coureur et 34 par jour. Les échantillons ont été recueillis à tous les moments de la journée ou de la nuit et ont été transportés à trois laboratoires différents de l'AMA (Agence mondiale antidopage) où ils ont été analysées en utilisant toutes les méthodes de détection actuellement disponibles. Comme vous pouvez le voir dans notre rapport, aucun échantillon n’est arrivé dans le laboratoire dans un état qui les rendait impropres à l'analyse. 190 tests ont été effectués sur une population de cyclistes ciblée les semaines qui ont précédé le Tour de France (mai et juin) »
Pas de traitement préférentiel pour l'équipe Astana et Lance Armstrong
« Une des plus graves et plus infondées accusations de l’AFLD concerne le traitement de faveur qui aurait été fait pour les coureurs de l’équipe Astana. Il s'agit d'une question qui a été soulevée par l'AFLD pendant le Tour, mi-juillet. Le président de l’UCI Pat McQuaid a examiné cette question dès qu'il en a pris connaissance et a répondu en détail à M. Pierre Bordry. Le fait qu'il soulève la question montre à nouveau son mépris total pour les faits et le partenariat entre nos deux entités. Maintenant que le Tour est terminé, il est encore plus évident qu’Astana n’a absolument pas reçu de traitement spécial. Leurs coureurs étant soumis à beaucoup plus de contrôles antidopage que d'autres coureurs. Ceux de l’équipe Astana, qui représentaient 5% du nombre total de participants, ont été soumis à 81 contrôles antidopage, soit plus de 10% de l'ensemble des tests effectués. Les meilleurs coureurs de l’équipe Astana ont reçu plus de trois fois le nombre de tests effectués sur la plupart des autres coureurs dans la course. »
Pas de problèmes de stockage et de transport des échantillons
« L'UCI a investi du temps et des ressources importantes pour que les échantillons de sang et d'urine soient entreposés et transportés dans des conditions optimales. D'ailleurs, le laboratoire est tenu de faire un rapport pour tout échantillon qui arriverait dans un état qui le rendrait impropre à l'analyse. Aucun rapport n'a été reçue de l'un des trois laboratoires utilisés pour les tests. »
Quelques défaillances chez l’AFLD
« Il est important pour tous de comprendre que AFLD est loin d'être parfaite dans la mise en œuvre de leur propre anti-dopage. Un exemple récent montre une telle carence. Le 14 Mai 2009, M. Bordry et certains de ses membres du personnel se sont entretenus avec l'UCI et ASO (l’organisateur du Tour de France) à Aigle (ndlr : en Suisse, siège de l'UCI). AFLD et ASO ont exprimé leur désir de mener un grand nombre de contrôles ciblés hors compétition au cours des six semaines avant le Tour de France. Nous avons accepté de fournir des informations sur la localisation des équipes qui étaient en France durant cette période. Cela devait permettre à l'AFLD de procéder à des contrôles à grande échelle. Au départ du Tour, l'UCI avait mené 190 tests sur les coureurs présélectionnés pour le Tour, alors que l'AFLD n'avait procédé qu'à 13 tests. Dont 6 l'ont été sur des coureurs français auxquels ils ont accès toute l'année. Mais la chose la plus importante est que 5 des échantillons prélevés sur ces coureurs de la même équipe ont été envoyés au laboratoire avec les noms, prénoms et détails des coureurs. Ceci annule complètement l'anonymat, exigence du Code mondial anti-dopage. L'anonymat des échantillons est le principe le plus fondamental de la lutte antidopage. Détruire l'anonymat des échantillons est la plus grave erreur qui peut être faite. Cela ne devrait jamais arriver. Qu'un tel petit nombre d'essais ait été effectués et que cinq aient été déclarées invalides nous renvoie à la question de la compétence de l'AFLD et de leur autorité pour pointer du doigt les autres. »
L'UCI n'a jamais rendu ces faits publics
« L'UCI n'a pas accusé l'AFLD de donner un traitement préférentiel aux coureurs français et à une équipe en particulier. »
Les médecins préleveurs de l'AFLD en question
« Il est à noter que l'un des médecins de l'AFLD n'a pas toujours été à l'aise pour effectuer les prises de sang des coureurs. Il est à la base psychiatre, et ne pratique pas régulièrement les prises de sang. Par expérience, l'UCI emploie des phlébotomistes qui pratiquent régulièrement les prises de sang et sont plus efficaces que les médecins qui ont très peu besoin de tirer du sang dans leur travail quotidien. Il va sans dire que ce n'est pas le médecin concerné qui peut être blâmé pour cette situation. »