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Jean-Jacques Vandenbroucke : « Avec lui, il fallait s’attendre au meilleur comme au pire »

Jean-Jacques, le père de Frank Vandenbroucke, confesse une part d'incompréhension dans la mort de son fils

Jean-Jacques, le père de Frank Vandenbroucke, confesse une part d'incompréhension dans la mort de son fils - -

Mardi matin à Ploegsteer, en Belgique, Jean-Jacques Vandenbroucke, le père de Franck, a évoqué la destinée d’un fils pas comme les autres.

Avez-vous été surpris par le décès de Franck ?
Il y a une part d’incompréhension, mais j’ai souvent eu peur de ce coup de téléphone. Il y a quelques années, quand il était très mal, on a eu peur d’avoir des nouvelles comme ça. Là, il était plutôt bien. On ne s’y attendait vraiment pas du tout. Il y a quelques années, avec le divorce le sa femme italienne, ça allait beaucoup plus mal. Quand il a voulu mettre fin à ses jours en Italie, c’était déjà du sérieux. C’était un personnage hors du commun. Il fallait s’attendre au pire comme au meilleur.

Votre fils était-il au fond du trou ?
Au contraire. Pas après ce qu’il a montré cette année. Il a eu le courage de s’aligner dans des courses amateurs. J’en ai discuté avec Cédric Vasseur et avec d’anciens Pros, ils m’ont tous dit qu’eux n’auraient pas eu le courage de faire ça. Lui a eu ce courage pour retrouver une équipe. Il n’a pas jeté l’éponge. On ne pouvait pas parler de saison parfaite évidemment et il y a des jours où il se demandait s’il allait retrouver une équipe mais c’était du positif.

Comment avez-vous été informé du décès de votre fils ?
Le téléphone de Chantal (sa femme, ndlr) a sonné vers 9h25. Il y a eu la voix d’un Sénégalais. Sur le coup, j’entends Chantal répondre : « Arrêtez de me faire des blagues ! » L’homme a répondu : « Non, madame, je suis officier de police. Votre fils est décédé. D’ailleurs, je vais vous passer son amie. » La dame sanglotait. On a compris…

La rédaction - Jean Bommel (RMC Sport)