Imbroglio autour du forfait de Nacer Bouhanni pour Milan-San Remo

L’équipe Cofidis a annoncé ce mardi matin le forfait de Nacer Bouhanni pour Milan-San Remo, "insuffisamment remis d’une bronchite". Or, le coureur français affirme qu’il "était rétabli" et que le choix de ce forfait n’est pas de son ressort, même s’il "respecte cette décision".

Le début des problèmes chez Cofidis? A quelques jours de la 109e édition de Milan-San Remo qui se déroulera ce samedi 17 mars, la formation nordiste annonçait ce matin le forfait de son sprinteur et leader Nacer Bouhanni dans un tweet publié en fin de matinée.

Or, quelques heures plus tard, dans une interview accordée au site cyclismactu.net, le coureur français a démenti cette version des faits, tout en accueillant cette décision avec respect. "Ce n’est pas moi qui ait déclaré forfait pour Milan San-Remo, a-t-il déclaré. C’est une décision de la direction de l’équipe Cofidis, une décision que je ne peux qu’accepter et respecter même si moralement c’est dur pour moi car je voulais y être sur ce Milan-San Remo."

Le sprinteur a ajouté qu’il était "rétabli" et qu’il avait eu "le feu vert du médecin de l’équipe depuis dimanche matin pour aller faire du vélo".

Christophe Laporte en leader de Cofidis

Ce samedi sur les routes italiennes ce sera donc Christophe Laporte qui sera l’arme numéro un de la formation du Nord. Auteur d’un très bon début de saison avec notamment un podium lors de la première étape de Paris-Nice, le coureur de 25 ans s’affirme comme un concurrent de plus en plus sérieux à Nacer Bouhanni en tant que leader de Cofidis. Cédric Vasseur, le manager de l’équipe nordiste affirmait d’ailleurs le lundi 5 mars dans les colonnes de L’Equipe que les "cartes pouvaient être rebattues pour Milan-San Remo". Ce sera donc le cas, même si officiellement, la raison première est un problème de santé.

De son côté, Nacer Bouhanni l’affirme: "Je vais continuer à faire ce que je sais faire : m’entraîner et me préparer pour toutes les courses possibles et que la direction de Cofidis me dira de courir."

Vasseur calme le jeu

La direction de Cofidis, justement, qui a réagi dans l'après-midi sur le site de La Voix du Nord. Et Cédric Vasseur a préféré calmer le jeu : "Nous avons pris la décision que nous pensons être la meilleure pour Nacer. On ne se faisait pas d’illusion depuis Paris-Nice sur ses chances à jouer un vrai rôle pour la victoire sur ce Milan-San Remo. On se base aussi sur une analyse plus globale : il est tombé à Dubaï, puis à Oman; il s’est préparé sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour fuir le mauvais temps, chez lui, à Nancy; puis, il n’a pas été en mesure de performer." Pour le manager de l'équipe nordiste, il était donc difficile pour Nacer Bouhanni de rivaliser avec les meilleurs. Or, "on pensait l’aligner pour gagner. Pas pour autre chose." affirme-t-il.

Avant de conclure: "On ne va pas reproduire l’expérience malheureuse du Tour de France 2017 que Nacer a disputé avec 70% de ses moyens. On a vu le résultat : il a été placé en échec sur tous ses sprints, sa confiance s’en est ressentie et il s’est exposé à la critique. Il a besoin de reprendre confiance par une victoire. Quelle qu’elle soit... "

KS