Galopin : « Avoir Armstrong ? Excitant »

Le directeur sportif de la formation cycliste Astana n’attend plus que l’officialisation de la venue dans ses rangs du septuple vainqueur du Tour de France, Lance Armstrong. Le tout avec beaucoup d’envie.

Alain Galopin, Armstrong de retour dans le monde du vélo avec Astana, c’est désormais officiel ?
Il va certainement annoncer qu’il va venir chez nous, c’est sûr. Pour en avoir parlé avec Alberto (Contador, ndlr), ce n’est pas un problème majeur pour lui… surtout que Lance (Armstrong, ndlr) a annoncé ces derniers temps qu’il n’avait pas pour objectif de remporter un 8e titre. Avoir deux leaders dans une équipe, ça c’est toujours fait. Ça ne pose aucun problème. A la Vuelta, j’ai deux leaders parmi mes coureurs. A la fin, c’est toujours la jambe qui départage les coureurs. Apparemment, ce n’est pas un gros problème pour lui.

Justement, vous parlez d’Alberto Contador…Vous avez évoqué le sujet avec lui ?
Bien sûr. Après bon, vous savez, on est dans l’ambiance de la Vuelta. On vit un mois ensemble, on parle tous les jours aux coureurs. Ils parlent très peu avec l’extérieur, très peu aux journalistes. On est vraiment un cercle fermé… Qu’est-ce que cela va être lorsqu’il va rentrer chez lui, qu’il va écouter l’avis de tout le monde ? Je ne sais pas. De toute façon, Contador a un contrat avec nous qui court jusqu’aux deux prochaines années. S’il décide de partir, cela va être compliqué. Je pense que n’importe quel coureur aimerait pouvoir passer six mois dans la même équipe qu’Armstrong pour côtoyer un champion comme ça. En plus du champion, c’est un personnage très médiatique. Je pense que l’expérience l’intéresse. Personnellement moi, me dire que je peux être le directeur sportif d’Armstrong sur quelques courses, c’est un truc excitant. Je pense qu’il a la même vision des choses pour le moment. Et puis après, on verra bien.

On vous sent très excité à l’idée d’avoir Armstrong sous vos ordres…
Au bout d’un moment, dans le vélo, c’est la jambe qui parle. Il a déjà dit qu’il revenait dans le vélo et j’ai du mal à le voir autre part qu’avec Yohan Bruyneel. Ce n’est pas un challenge personnel avec Armstrong, je dis juste que c’est un challenge excitant. C’est un truc qui marque dans la profession. Armstrong, je l’aime bien. Il m’a offert un maillot jaune, j’ai un maillot jaune chez moi de Lance Armstrong. Je ne sais pas si beaucoup de Français ont eu ce privilège… Moi, j’ai toujours eu un bon rapport avec lui. Cette expérience-là… elle m’intéresse.

La rédaction