
"Finir devant Vingegaard, c'est une petite surprise", reconnaît Gaudu, deuxième de Paris-Nice
"Quand on voit le résultat, aujourd’hui il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire". Deuxième de Paris-Nice ce dimanche derrière Tadej Pogacar, encore écœurant et vainqueur de la dernière étape ce dimanche, David Gaudu confie son impuissance face au coureur slovène. S’il souligne un "sentiment de satisfaction", le Français estime que le vainqueur "était juste plus fort" au micro de Bartoli Time ce dimanche sur RMC.
"Cette semaine, on avait les étoiles alignées"
"Finir deuxième du général, c’est quelque chose qu’on ne fait pas tous les ans sur une course World tour par étapes, souligne le grimpeur de la Groupama-FDJ. Il faut savoir aussi profiter". Il confie ensuite avoir abordé la course avec une idée derrière la tête, qui est allé au-delà de ses espérances.
"Finir sur le podium c’était un objectif, après, finir deuxième devant Vingegaard, forcément c’est une petite surprise, concède-t-il. Tout le monde est humain, il ne faut rien s’interdire parce qu’il y aura toujours des journées où il faudra saisi des opportunités. (…) Cette semaine, on avait les étoiles alignées".
"L’an passé, c’était le moment de suivre sans exploser"
"Très, très heureux" de son classement final, Gaudu ne voulait donc "rien s’interdire", prenant pour exemple la défaillance de Tadej Pogacar sur l’étape du Granon l’été dernier au Tour de France, même s’il prévient qu’il doit "rester lucide". Avant de faire un retour sur son parcours au sein de l’équipe tricolore.
"Je suis quelqu’un qui a toujours progressé à son rythme, d’année en année, assez linéairement, et qui a passé des caps au fur et à mesure, rappelle-t-il. C’est un peu dans l’état d’esprit de l’équipe depuis que je suis passé pro. J’ai appris avec Thibaut (Pinot) au début, j‘y ai fait mes classes. Il y a un moment pour tout. L’an passé, c’était le moment de suivre sans exploser, de continuer à rouler à son train et gérer. Maintenant, c’est peut-être le moment de pouvoir essayer de prendre du temps aux autres".
"Si je n'ai pas la pression, ce n'est même pas la peine"
David Gaudu évoque également la pression, notamment celle à venir des médias, alors que la France attend toujours un vainqueur du Tour depuis 1985. "Dès qu’un coureur français marche ou a des résultats, on lui met la pression, reconnaît-il. Quand Marc (Madiot) annonce l’an passé en plein hiver que l’on va jour le podium du Tour de France, ça nous met une sacrée pression. Au final c’était une très bonne pression. (…) C’est quelque chose qui m’a fait du bien d’avoir cette pression, ça me permet de me mettre dans le jeu. Si je n’ai pas la pression, je suis à gauche et à droite, ce n’est même pas la peine".
Enfin, le deuxième de la Course au soleil revient brièvement sur l’embrouille qu’il a eu avec son coéquipier Arnaud Démare fin janvier. "On a été bien accompagnés, déclare-t-il. L’équipe a fait son travail, c’est grâce à eux que tout s’est bien déroulé derrière. La pression a pu retomber des deux côtés. On est toujours bien accompagnés, on a toujours une épaule sur qui compter".