FDJ : Pinot, déjà en chef de file

A moins de quinze jours de Paris-Nice, la Française des Jeux a présenté son effectif 2013. Révélation du dernier Tour, le jeune Thibaut Pinot est logiquement très attendu.

Le jeune Pinot doit dorénavant gérer son statut de futur espoir du cyclisme français. Sa 10e place au général du dernier Tour de France, avec une victoire lors de la 8e étape, l’a placé depuis sous les projecteurs. Un costume qui n’est pas aisé à porter pour le jeune Franc-comtois. « Ce n’est pas facile quand on a 22 ans d’être leader sur le Tour, surtout quand tu as des mecs à tes cotés comme Casar ou Fédrigo, qui ont gagné trois ou quatre étapes, explique Thibaut Pinot. Il faut que ça vienne naturellement. J’essaie de progresser sur ça. Eux, ils y mettent du leur et on va tous dans le même sens. »

Son directeur sportif, en tous cas, est convaincu qu’il a dans son effectif de 29 coureurs un grand talent… à ménager. « Il faut laisser le temps au temps, estime Marc Madiot. A 22 ans, il sera moins bon qu’à 25 ans. On n’est jamais trop attendu, ça montre qu’il y a un intérêt et qu’il a réalisé des choses intéressantes, mais il faut mettre du calme dans tout ça. »

« Pas le même sport » qu’Armstrong

Entouré des cadres Sandy Casar et Pierrick Fédrigo, restés fidèles à Madiot, Thibaut pourra aussi compter sur le retour de Yoan Offredo (26 ans), suspendu un an pour défaut de localisation. L’actualité du dopage est revenue en force ces derniers temps avec la chute de Lance Armstrong. Un non-évènement pour Thibaut. Le protégé de Madiot regrette le « tapage médiatique » et a l’impression de ne « pas faire le même sport ».

Le jeune coureur, qui avait 15 ans en 2005 quand le Boss a remporté sa dernière Grande Boucle, ne cache pas son abattement : « On a l’image de sport pourri à cause des médias. On fait des contrôles, on met tout en transparence avec le passeport (biologique), je ne sais pas ce qu’on peut faire de plus. » En attendant, Madiot lui demandera, aux côtés de Démare, Bouhanni et de tous ses coéquipiers, de faire aussi bien que 2012. Un bon cru avec 24 victoires et 72 podiums.

Nicolas Paolorsi