
Dropped : Jeannie Longo toujours sous le choc

Jeannie Longo - AFP
Jeannie, avez-vous surmonté le drame vécu lors du tournage de l’émission Dropped ?
J’ai été anéantie pendant de nombreuses semaines. C’est vrai que ça revient un peu en boucle. Même en pédalant, j’ai des images formidables d’Ushuaia (en Argentine), où on était tous ensemble. C’est difficile de courir pour quelqu’un mais ça donne de la force et on se dit qu’on n’a pas le droit de se plaindre. Disons que c’est comme ça qu’on supporte la douleur, parce que c’est vrai que j’avais vraiment mal à la jambe (lors du contre-la-montre disputé ce matin) et je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de correct et que je continue.
C’est dur d’avoir à y repenser encore aujourd’hui ?
C’est vrai que c’est dur d’y penser, comme de penser aux proches que j’ai perdus et qui me sont chers. Quand on perd quelqu’un, ça ne s’efface jamais.
Côté sportif, votre mari n’a pas eu le droit de vous suivre ce matin lors de votre chrono…
On m’a interdit mon mari en tant que suiveur alors qu’il est tout à fait autorisé. Déjà hier, on lui a demandé s’il avait une licence… Si la fédération ne sait pas que mon mari a une licence, ça devient grave, y’a un problème. Ensuite, c’est grave parce qu’ils m’ont menti ce matin, sur la ligne de départ. Ils m’ont dit que mon mari n’avait pas le droit alors qu’il en a le droit juridiquement. Donc j’ai appelé mon amie avocate qui m’a dit que c’était totalement légal et qu’il avait le droit de me suivre bien évidement. Ça m’a énervé, ça m’a fait pleurer.