RMC Sport

Direct Energie : cinq choses à savoir sur la nouvelle équipe

-

- - DR

L’équipe Direct Energie, qui a pris la succession d’Europcar, a été présentée à la presse ce vendredi à Paris. L’occasion pour Jean-René Bernaudeau et ses coureurs, parmi lesquels Voeckler, Chavanel et Coquard, de dévoiler des ambitions élevées pour la saison 2016.

Un nouveau maillot flashy

Fini le vert d’Europcar, place au noir et au jaune fluo. Présenté officiellement ce vendredi dans le Showroom Toyota des Champs-Elysées, le maillot de Direct Energie a tapé dans l’œil des journalistes et partenaires présents pour l’occasion. Mais aussi de Jean-René Bernaudeau, qui le voyait pour la première fois porté par ses coureurs, eux aussi sous le charme. « C’est tellement triste, les couleurs dans le peloton. Là avec le vélo, c’est un ensemble très harmonieux », estime Sylvain Chavanel.

Bernaudeau veut un collectif

Avant de débuter sa 17e année à la tête d’une équipe professionnelle, Jean-René Bernaudeau affiche un grand sourire. Le manager général de Direct Energie, qui s’est démené pendant de longs mois pour trouver un sponsor capable de prendre la succession d’Europcar, pense que la saison 2016 sera celle d’une réussite collective. « Il y a quelque chose à faire pour permettre à cette équipe d’avoir une âme bien plus développée que par le passé, explique-t-il. On peut se permettre plein de choses, on a une équipe vraiment aguerrie. L’éclosion de Coquard ne surprendra personne. Je pense que Thomas Voeckler ne finira pas sa carrière sans exploit. Plein de jeunes vont grandir. Il faut créer une dynamique de groupe. On peut faire une très belle année sans avoir un score élevé, mais marquer l’histoire avec des exploits. Si des choses doivent marquer les esprits en 2016 avec Direct Energie, il faut que ce soit collectif. »

Voeckler a toujours la flamme

Thomas Voeckler fêtera ses 37 ans en juin prochain. Un âge auquel la majorité de ses collègues raccrochent le vélo. Mais pour l’Alsacien, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné. « Je ne sais pas si c’est ma dernière saison. Je suis plus proche de la fin que du début mais j’ai toujours la motivation pour aller rouler, encore plus de motivation pour aller en course, avoue Voeckler. Je m’occupe de 2016 et on verra par la suite. J’ai envie de faire une belle saison 2016. Que moi, je tourne bien. Et encore plus, que l’équipe tourne bien. » Preuve que « Ti Blanc » a toujours la flamme, il sera encore une fois au départ du Tour de France cette année. Une course sur laquelle il a réalisé ses plus grands exploits.

Chavanel de retour au bercail

Douze ans après son départ de l’équipe Brioches La Boulangère, Sylvain Chavanel retrouve ses racines. Et Jean-René Bernaudeau, son mentor, qui l’a formé dans les rangs de Vendée U et lancé chez pro en 2000. Une belle manière de boucler la boucle pour le coureur de 36 ans : « Ça me fait drôle de retrouver Jean-René car c’est quand même lui qui m’a lancé au niveau professionnel, il ne faut pas l’oublier. J’aurais pu arrêter ma carrière fin 2015 et je lui avais dit : "Si tu trouves un sponsor, c’est avec toi ou sinon j’arrête". Aujourd’hui, je suis très heureux d’entamer 2016 pour Direct Energie. J’arrêterai ma carrière quand je n’aurai plus envie. Et là, j’ai encore envie. Je n’ai pas signé pour juste prendre le départ des courses, ce n’est pas mon but. »

Coquard, leader à 23 ans

L’heure de Bryan Coquard est arrivée. Non pas qu’avant, le sprinteur français se cachait, mais cette saison 2016 doit être celle qui le met en lumière et qui lui fait décrocher ses premières victoires de prestige. Auparavant articulée autour de Thomas Voeckler et Pierre Rolland (parti chez Cannondale), l’équipe de Jean-René Bernaudeau aura cette année Bryan Coquard pour principal leader et jouera donc à fond la carte sprint. « Ça change un petit peu, reconnaît Coquard. J’évolue un peu dans l’équipe, je prends du galon, on va dire. Ça me fait plaisir mais pas plus peur que ça. J’ai des ambitions, l’équipe en a à travers moi dans de grandes courses. J’ai demandé beaucoup de choses, je les ai eues, donc maintenant à moi de prouver qu’ils ont eu raison de faire ce choix-là. » Et Coquard (23 ans), qui ne participera pas aux Jeux Olympiques 2016 avec l’équipe de France sur piste, compte bien assumer ce nouveau statut en « gagnant une étape sur le Tour, voire plus ».