
Dauphiné: à trois semaines du Tour de France, où en sont les favoris?

Christopher Froome - AFP
Ils sont déjà en forme...
Richie Porte: L'Australien de la BMC a impressionné tout au long de la semaine. Impressionnant en contre-la-montre, il a également semblé à l'aise dans les ascensions. Porteur du maillot jaune durant 4 étapes, il perd le critérium pour seulement dix secondes au profit de Jakob Fuglsang. Le leader de la BMC va devoir tirer les bonnes conclusions de cet échec échec. Il sera une cible sur les routes du Tour du France et la dernière étape a mis en exergue les faiblesses de son équipe. Une dernière question subsiste : n'est-il pas en forme trop tôt?
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Jakob Fuglsang: Vainqueur surprise, le Danois a paru très à l'aise tout au long de la course. Offensif, il a remporté deux étapes et récupéré ainsi 20 secondes de bonifications qui lui ont permis d'endosser le maillot jaune au meilleur des moments, le dernier. Son duo avec Fabio Aru promet sur le Tour de France même si sur la Grande Boucle, l'Italien devrait être le leader numéro 1 chez Astana à moins que Fuglsang garde ce niveau de performance jusqu'en troisième semaine dans les Alpes...
Ils devraient atteindre leur pic de forme sur le Tour de France...
Fabio Aru: Trois mois d'absence et déjà aux avant-postes! Eternel espoir du cyclisme italien, le coureur de l'équipe Astana n'a cessé de dynamiter la course. S'il a semblait moins en forme que Fuglsang son coéquipier, il sera le leader sur le Tour de France et pourra profiter de la bonne forme du Danois pour jouer dans la cour des grands.
Romain Bardet: Le Français a été entreprenant et aurait pu espérer mieux que la sixième place. Mais si ses qualités de grimpeurs lui permettent d'être offensif en montagne, ses lacunes en contre-la-montre risquent bien de l'handicaper encore longtemps. Avec un retard de près de trois minutes sur Froome et Porte, il faudra qu'il soit très fort sur le Tour pour espérer embêter les meilleurs. Mais il a tenu toutefois à être rassurant en déclarant à l'AFP après la course. "C'est une bonne reprise, il me reste encore à travailler. Je ne suis pas totalement à 100 %"
Ils sont dans l'inconnu...
Chris Froome: Il a donc des failles. Le Britannique, vainqueur des deux dernières éditions du Critérium, triple vainqueur du Tour de France n'a pas semblé être au mieux. Lui dont les accélérations dans le Ventoux en 2013 et à la Pierre Saint-Martin en 2015 avaient suffit à écoeurer la concurrence a semblé emprunté. Évidemment, il faut toujours être prudent avec Froome. Il ne disposait pas de sa meilleure équipe sur le Critérium et l'imaginer passer au travers du Tour de France semble tellement improbable qu'y penser fait sourire... Et pourtant, avec aucune victoire cette saison, son avance sur ses principaux concurrents semblent avoir fondu... Il a trois semaines pour trouver une solution.
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Alberto Contador: Il n'était pas là pour gagner, mais simplement pour s'étalonner. Onzième au final, l'Espagnol veut aborder le Tour avec un maximum de fraîcheur. À 34 ans ; il est beaucoup moins aérien que lors de sa première victoire en 2007 sur la Grande Boucle. En retrait depuis plusieurs saisons, il comptera sur sa science de la course pour faire la différence. Il reste l'un des grands noms du peloton et sera à surveiller en juillet.
Les belles promesses de Démare, Bouhanni encore en reprise, Coquard sera-t-il au départ?
Les trois sprinters français étaient présents sur le Critérium du Dauphiné 2017 et ont connu des fortunes diverses.
Arnaud Démare: Impressionnant lors de l'arrivée de la deuxième étape à Arlanc, où il a gagné avec près d'un vélo d'avance, il semble avoir basculé dans une autre dimension en remportant également le maillot vert. Désormais emmené par le duo italien Cimolai-Guarneri, la FDJ est respectée à l'approche du final... Et peine à assumer ce statut ? Alors que la 3e étape semblait promise à un sprint massif, aucune équipe ne s'est réellement mise en chasse derrière les échappées et c'est Bowman qui en a profité pour l'emporter. Sur le Tour, la concurrence sera tout autre, mais face à Greipel, Kittel et autre Cavendish, Démare aura de réelles chances de s'adjuger sa première victoire d'étape.
Nacer Bouhanni: De retour après sa lourde chute sur le Tour du Yorkshire, le sprinter de la Cofidis n'a jamais réellement pu disputer une victoire d'étape. Présent toutefois dans chaque sprint massif, il devrait être au top de sa forme sur le Tour de France
Bryan Coquard: Son départ annoncé de Direct Energie a un peu surpris tout le monde, y compris Jean-René Bernaudeau son directeur sportif. Ce dernier avait d'ailleurs quasiment résumé sa participation au Tour de France à une victoire sur le Criterium... Raté, mais on voit mal ce quelles pourrait être les ambitions de Direct Énergie sur le Tour sans son sprinter.
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