
Cyclo-cross : le premier scandale de dopage technologique ?

Un coureur de cyclo-cross - AFP
On en parle depuis des années. Des soupçons par-ci, d’autres par-là, mais jamais aucune preuve. Enfin, jusque-là. Car les découvertes des commissaires de l’UCI pourraient faire basculer le fantasme du dopage technologique en réalité des pelotons cyclistes.
A l’issue de la couses Espoirs (-23 ans) féminine des championnats du monde de cyclo-cross, remportée ce samedi par la Britannique Evie Richards devant la Tchèque Nikola Noskova et la Néerlandaise Maud Kaptheijns, l’Union cycliste internationale a en effet annoncé avoir « retenu un vélo pour de plus amples investigations » au sujet d’une possible « fraude technologique », à savoir l’utilisation d’un moteur caché à l’intérieur.
Abandon pour cause de… problème mécanique !
« Cela ne concerne aucune des cyclistes sur le podium », a précisé l’UCI. Malgré la prudence des instances, le nom de concurrente au vélo incriminé a vite fait le tour des médias et des réseaux sociaux. La Fédération belge a vite confirmé qu’il s’agissait bien de Femke van den Driessche, championne d’Europe Espoirs de la spécialité en novembre dernier (et également championne de Belgique de la catégorie).
Alors qu’elle faisait partie des favorites pour le titre planétaire, cette dernière avait abandonné en cours d’épreuve pour cause de… problème mécanique. Le père de la cycliste belge a pour sa part déjà entamé la défense de sa fille en affirmant que la machine en question « n’appartenait pas à Femke » mais à « quelqu’un de son entourage, qui s'entraîne parfois avec ». Et le paternel de conclure : « Le but n'a jamais été que Femke roule dessus ». Des déclarations qui semblent accréditer la présence d'un matériel atypique sur le vélo. Reste à déterminer comment il a atterri dans les mains de la Belge. Et si la triche présumée était volontaire ou non.