RMC Sport

Cyclisme: l'ex-manager de Marion Sicot visé par une enquête pour harcèlement sexuel

En mai dernier, la cycliste française Marion Sicot a porté plainte contre son ancien manager Marc Bracke, l'accusant notamment de lui avoir demandé régulièrement des photos d'elle en sous-vêtements. Une enquête a été ouverte ce jeudi pour harcèlement sexuel.

Une enquête a été ouverte pour harcèlement sexuel après la plainte de la cycliste française Marion Sicot à l'encontre de son ancien manager Marc Bracke, a annoncé ce jeudi le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial. L'enquête a été confiée à la section de recherche d'Orléans, a précisé le magistrat. La jeune femme de 28 ans avait déposé plainte mi-mai auprès du parquet d'Orléans, qui avait transféré l'affaire au parquet de Montargis, dans le ressort territorial du domicile de la coureuse.

La cycliste, qui avait intégré l'équipe belge Doltcini-Van Eyck Sport pour la saison 2018, est suspendue provisoirement depuis qu'elle a été contrôlée positive à l'EPO le 27 juin 2019 aux championnats de France. Après avoir d'abord clamé son innocence, Sicot avait reconnu en mars, dans un reportage de l'émission Stade 2, sur France Télévisions, avoir commandé de l'EPO et s'être injecté le produit avant la course dans l'espoir de faire une performance et regagner la confiance de son manager.

Elle affirme qu'il lui demandait des photos en sous-vêtements

Elle affirmait aussi qu'elle avait été mise à l'écart parce qu'elle avait décidé, au printemps 2019, d'arrêter d'envoyer à Marc Bracke des photos d'elle en sous-vêtements, comme il le lui avait demandé plusieurs fois depuis octobre 2018, au prétexte de contrôler son poids et sa forme physique. L'équipe belge avait réfuté toute intention sexuelle chez son directeur sportif, assurant qu'il avait cessé de réclamer ces envois de photos une fois qu'elle avait retrouvé un poids "acceptable".

Fin février, Le Monde avait indiqué que la commission d'éthique de l'UCI avait ouvert une "procédure formelle" concernant la formation belge, à la suite de témoignages d'autres sportives de l'équipe.

RR avec AFP