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Cyclisme: "J'espère pouvoir saisir ma chance", assure Cosnefroy avant Milan-San Remo

Pour sa deuxième participation à la Primavera Milan San-Remo, ce samedi, Benoît Cosnefroy espère lancer idéalement sa saison des classiques. Peu en réussite depuis le début de l'année, le champion du monde espoir 2017 et vainqueur du Grand Prix de Québec l'été dernier s'imagine volontiers avoir un rôle à y jouer.

Milan San-Remo, c'est le premier des cinq monuments de l'année... C'est aussi votre premier grand objectif de la saison. Comment l'abordez-vous ?

Oui, c'est ça, c'est le premier grand objectif. Tirreno-Adriatico était une course de préparation, maintenant j'arrive vraiment sur les objectifs que je me suis fixé. Il ne faut pas se cacher et j'espère maintenant que cette préparation puisse fonctionner. Après on le sait c'est une course très particulière et on ne sait pas si ça va se jouer entre nous autres les puncheurs ou entre les sprinters, si ce sera un gros groupe ou un homme seul... En tout cas je suis concentré, et j'espère que la Cipressa va se monter vite pour éliminer les sprinters. Et si c'est ça après, c'est les jambes qui parlent dans le Poggio. Si elles répondent bien, j'espère pouvoir saisir ma chance.

C'est la course la plus longue de l'année, 294 kilomètres. C'est quelque chose de très particulier ça aussi ?

Oui c'est la course la plus longue de l'année, ce qui impose donc d'avoir une gestion sur le début du parcours. Il y a moyen de s'endormir un peu sur ce début de course qui est très long et qui n'est pas forcément très intensif et ou le parcours est peu vallonné. Un début de parcours un peu sans intérêt. Après ça frotte beaucoup en bord de mer, il y a de gros mouvements, et le premier passage important c'est le Capo Mele (1.7 km à 4.2%). Après le nombre de kilomètres ça fait peur, mais moi je ne raisonne pas forcément en nombre de kilomètres, je raisonne plus en termes d'heures de course. 6h30 environ, c'est à peu près comme toutes les grandes classiques.

Mais ces kilomètres, ils font mal aux jambes quand même au bout d'un moment ?

Oui, dans le Poggio, avec cette montée, ces virages, ces épingles. Il va peut-être y avoir cinq ou six acteurs à la fin. Et la plupart, on va attendre les 270 km avant d'être acteur, donc voilà, c'est plus une approche psychologique qu'il faut avoir pour cette course je pense. De ce point de vue là, elle est comparable à aucune autre. Elle est unique.

Pogacar est annoncé comme le grand favori après sa victoire sur Paris-Nice dimanche dernier, qu'en pensez vous ?

Je pense oui qu'il est favori. Après, on sait que c'est peut-être la course la plus dure à gagner, je veux dire, c'est pas parce qu'on est le plus fort ce jour-là qu'on va gagner et c'est ça qui est qui fait toute la magie de Milan-Sanremo. Elle est très dure à gagner parce qu' il y a souvent des scénarios inattendus. L'année dernière, Matej Mohoric sort dans la descente du Poggio et on n'aurait pas cru au départ qu'il puisse gagner, et encore moins comme ça. Pogacar, lui, avait la même forme que cette année mais il n'a pas gagné. Donc oui, il est sûrement favori, mais la course reste la course.

Propos recueillis par Arnaud Souque