Contador pourrait prendre un an

Le comité des compétitions de la Fédération espagnole a recommandé ce mercredi la suspension d’un an du dernier vainqueur du Tour de France. Le coureur espagnol a dix jours pour se défendre.

Alberto Contador est tombé de son trône. Le comité des compétitions de la Fédération espagnole l’a informé de sa suspension d’un an. Le triple vainqueur du Tour de France (2007, 2009 et 2010), qui était suspendu à titre provisoire, a désormais dix jours pour faire appel.

Dans la tourmente depuis la découverte de traces infimes (50 picos) de clenbutérol sur le dernier Tour de France, l’Espagnol de 28 ans avait un temps envisagé d’arrêter sa carrière en cas de décision défavorable à son encontre. Trop tôt pour dire si l’homme de Pinto raccrochera le vélo, toujours est-il qu’il devrait passer la prochaine saison loin du peloton.

Ce mercredi soir, un communiqué de presse de son équipe, Saxo Bank-SunGard, confirmait la recommandation de suspension d’un an. Selon ce communiqué, la fédération espagnole s’est déterminée en tenant compte des explications d’Alberto Contador : ce dernier ayant affirmé qu’il avait ingéré le produit interdit de façon non intentionnelle. Le coureur espagnol aurait dû normalement être puni d’une suspension de deux ans. Cette peine a été réduite de moitié.

Déclassé du Tour de France

Si cette sanction était confirmée, Contador perdrait le bénéfice de sa victoire lors du dernier Tour de France. Ce serait alors le Luxembourgeois Andy Schlek qui serait couronné.

L’UCI n’a pas réagi officiellement. Tout comme ASO. « On attend le verdict définitif et officiel de la fédération espagnole avant de se prononcer, glisse Jean-François Pescheux, directeur sportif du Tour de France. C'est l'UCI et seulement l'UCI qui peut nous donner la marche à suivre. On ne peut pas se prononcer comme ça. L'UCI décidera s'il y a déclassement ou non. »

Alberto Contador et le manager de son équipe, Bjarne Riis, tiendront une conférence de presse ce vendredi à 16h à Majorque, le lieu où Saxo Bank-SunGard prépare sa saison.

Pierrick Taisne