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Mondiaux : une chance en or pour Ferrand-Prévot

Pauline Ferrand-Prévot

Pauline Ferrand-Prévot - AFP

Quatre fois championne de France cette saison, Pauline Ferrand-Prévot aborde la course en ligne des championnats du monde de Ponferrada (Espagne), ce samedi, avec de réels espoirs de victoire. A 22 ans, la touche-à-tout du cyclisme tricolore a l’occasion de succéder au palmarès à Jeannie Longo, dernière Française à avoir ramené le maillot arc-en-ciel, en 1995.

Ses placards sont pleins à craquer, mais Pauline Ferrand-Prévot en veut encore. A 22 ans, la Française n’est pas encore rassasiée de titres et de maillots distinctifs. Cette année, elle en déjà amassé quatre lors des championnats de France, avec deux sacres sur route (course en ligne et contre-la-montre), plus ceux en cyclocross et VTT. Une razzia historique qui pourrait se poursuivre ce samedi à Ponferrada (Espagne), à l’occasion des championnats du monde sur route. Après sa victoire à la Flèche Wallonne cette année et sa deuxième place sur le Giro, à seulement 15 secondes de sa coéquipière et leader Marianne Vos, la Rémoise est une prétendante plus que crédible au maillot arc-en-ciel sur la course en ligne, qu’aucune Française n’a gagnée depuis Jeannie Longo en 1995, à Duitama (Colombie).

Ce statut de favorite, la Française de 22 ans veut bien l'assumer sur le circuit espagnol, à condition d'avoir suffisamment récupéré de sa chute survenue sur le contre-la-montre par équipe dimanche dernier. La Rémoise dit « avoir deux côtes cassées » mais assure aussi que Marianne Vos, double championne du monde en titre, est peut-être « enfin battable » cette année. « Maintenant, il faut assumer, explique-t-elle. C’est bien beau de dire qu’on est favorite, mais j’espère prouver que je suis une favorite samedi. »

« Ça devient naturel de changer de vélo »

En cas de sacre ce samedi, Ferrand-Prévot confirmerait qu’elle est une virtuose de son sport. De ses sports plutôt. Car là où elle passe, elle gagne. Route, VTT ou cyclocross, elle a toujours touché à tout. Et gagné partout. Reste que l’enchaînement entre ces disciplines est un exercice à part entière, qu’heureusement Ferrand-Prévot maîtrise. « J’ai commencé par la route très jeune, à l’âge de cinq ans, et ensuite à l’âge de huit ans je me suis mise au VTT et je ne me suis jamais arrêtée. Donc pour moi ça devient naturel de changer de vélo, explique la jeune femme. Maintenant, je pense avoir trouvé un équilibre entre les deux et être assez performante sur les deux disciplines. »

Reconnue dans le milieu du cyclisme, Ferrand-Prévot veut désormais l’être au-delà, à l’image de la toujours très populaire Jeannie Longo. « On voit encore que même si ça s’est amélioré, les filles sont évidemment moins crédibles que les hommes, regrette-t-elle. Je pense que ça pourrait apporter énormément de choses au niveau des licenciés, au niveau de la médiatisation. Ce serait vraiment énorme. Pour moi la plus grosse preuve pour être reconnue, c’est d’avoir des résultats. Et ça passe évidemment par les championnats du monde. »

AA avec GQ