Championnats de France : Bouhanni chute, Tronet surprend

Grand favori de la course en ligne, Nacer Bouhanni (Cofidis) a chuté à quelques mètres de l’arrivée des championnats de France à Chantonnay (Vendée). C’est Steven Tronet (Auber 93) qui s’est imposé au sprint.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Pas du tout donné favori de ces championnats de France, Steven Tronet a su saisir sa chance ce dimanche à Chantonnay (Vendée) sur la course en ligne. Le coureur d’Auber 93 avait du jus en toute fin de course pour rester dans la roue des Cofidis, qui devaient emmener leur leader, Nacer Bouhanni, à la victoire finale. Bien lui en a pris. Car Bouhanni a chuté lourdement à quelques mètres de l’arrivée, semant la zizanie dans le groupe de tête. Steven Tronet est parti au sprint, suivi d’Anthony Roux. Le coureur de la FDJ n’a pas pu rattraper celui d’Auber 93 qui, à 28 ans, a éclaté en sanglots et libéré sa joie.

« Je le connais très bien parce qu’il a commencé en juniors au vélo club de Roubaix, explique Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport. Il a été leader sur la Route du Sud, il a gagné la première étape au sprint. Il va très vite. Depuis quelque temps, il avait du mal à se situer parce qu’il avait de gros problèmes d’allergie. Je pense qu’ils sont maintenant résolus et qu’il peut véritablement exprimer son talent. » Anthony Roux a finalement été déclassé à cause de son implication sur la chute de Nacer Bouhanni. Tony Gallopin et Sylvain Chavanel complètent le podium.

Tronet : « J’ai prouvé que j’avais ma place dans les grosses équipes »

« Il fallait que j’attende le plus longtemps possible, que j’accroche les Bouhanni ou les Coquard, raconte Steven Tronet. Ce n’était pas à moi de travailler mais aux grands de travailler. C’est ce que j’ai fait et aujourd’hui je les ai battus. » L’émotion est forte chez le Nordiste, même s’il n’étrennera pas son maillot de champion de France sur les routes de la Grande Boucle, Auber 93 n’étant pas qualifié. Il a revanche marqué des points dans sa quête d’un meilleur destin. « Ça fait neuf ans que je suis dans des petites équipes et que je me bats pour être dans des grosses équipes, poursuit le héros du jour. Aujourd’hui j’ai prouvé que j’y avais ma place. »