Champion de France, Warren Barguil a la rancune tenace après avoir été critiqué

Nouveau champion de France de cyclisme sur route, après sa victoire au sprint à La Haie-Fouassière, Warren Barguil n'a pas manqué d'évoquer les "critiques" et les "gens qui ont été négatifs" durant sa période compliquée.

Une sacre qui sonne comme une revanche. Au sprint, dimanche à La Haie-Fouassière, Warren Barguil (Arkéa-Samsic) a remporté le championnat de France de cyclisme sur route. "C'est juste incroyable, j'ai du mal à réaliser", a-t-il réagi au micro de RMC Sport.

Avec ce premier sacre national, le coureur de 27 ans portera le maillot bleu-blanc-rouge sur les routes du Tour de France (6-28 juillet). "On a forcément un respect pour le maillot et c'est avec grande fierté que je vais le porter", assure celui qui avait été le meilleur grimpeur de l'édition 2017.

Il n'oublie pas les "gens qui ont été négatifs"

Surtout, Warren Barguil sort d'une traversée du désert de deux ans. Racontant ainsi n'avoir "même pas rêvé" de ce championnat de France, d'autant qu'il "ne gagne pas souvent", le Breton a une pensée pour tous ceux qui lui ont fait des reproches. "C'est dur aussi, pour moi, les critiques. (...) Je ne suis pas surhumain et je n'arrive pas forcément à faire des saisons comme certains coureurs meilleurs que moi", plaide-t-il.

Et lorsqu'il lui est demandé si cette victoire lui permettrait de tirer un trait sur cette période compliquée, la rancune se fait entendre: "Non, ça n'efface pas. Ça n'efface surtout pas les gens qui ont été négatifs envers moi. Je tâcherai de ne pas oublier ces gens-là". Néanmoins, il promet de ne pas oublier non plus les personnes qui lui ont "toujours tendu la main" dans la difficulté: "Je les remercie énormément".

Barguil a voulu "arrêter le vélo"

"J'ai beaucoup douté, voulu arrêter le vélo à un moment donné, mais je n'ai pas lâché, a ajouté Warren Barguil. Je fais du vélo par plaisir, si je ne prends pas de plaisir je ne vois pas pourquoi je continuerais. Et j'en prenais de moins en moins. Je ne fais pas (ce métier) pour justifier un salaire comme cela a pu être dit, je le fais pour rouler avec les copains, dans le peloton, c'est la passion qui m'anime avant tout (...) Je me suis dit que je n'allais pas arrêter car dans une semaine, cette décision, je la regretterais peut-être toute ma vie. Je suis quelqu'un de tenace, mais j'ai changé d'équipe, d'entraîneur, ce n'est jamais facile. Il faut reprendre son rythme."

JA avec Arnaud Souque