Cadel Evans : un jour, pas plus

Grand perdant de cette 9e étape, Cadel Evans doit rendre son maillot jaune une journée seulement après l’avoir décroché. Une mauvaise habitude pour l’Australien…

Pour son premier grand tour en 2002, Cadel Evans porte le maillot rose de leader du Giro pendant une journée. En 2009, son galop d’essai sur la Vuelta est tout aussi bref. En mai dernier, lors du tour d’Italie, l’Australien s’empare de la première place au classement général au terme d’une étape chaotique avant de rendre sa tunique dès l’étape suivante. Hier encore, l’histoire s’est répétée.

Déjà peu à son aise lors de la première étape de montagne, le leader de la BMC s’est érodé au fil de la journée et du rythme imprimé par l’équipe Astana. Avant de complètement craquer sur la dernière difficulté de la journée : le col hors-catégorie de la Madeleine. A dix kilomètres du sommet, sur une accélération foudroyante d’Alberto Contador, Evans est resté scotché à sa selle. Au point de concéder à l’arrivée jusqu’à 8 minutes et 10 secondes aux hommes de tête.

Conscient de devoir dire adieu à ses rêves de victoire, le coureur a fondu en larmes quelques mètres après l'arrivée dans les bras de son coéquipier, Steve Morabito. Son directeur sportif, John Lelangue, a confié qu’il souffrait d’un trait de fracture au coude gauche suite à sa chute samedi dernier: « On a joué un poker menteur toute la journée. Malheureusement la Madeleine ne pardonne pas ». Et convoque parfois de bien mauvais souvenirs.

Maxime Marchon