
Boonen et Cancellara lancent le match

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Tom Boonen devait commencer à trouver le temps long. Depuis août 2009 - et si on excepte le Tour du Qatar sans grande opposition - le Belge ne s’était plus imposé dans un sprint massif. Inquiétant pour un coureur aux émoluments très confortables, particulièrement protégé par sa formation QuickStep, mais en fin de contrat cette saison. D’autant qu’avec 95 victoires au lendemain de son succès sur Gand-Wevelgem, le champion du monde 2005 est la vitrine de l’équipe de Patrick Lefévère. Le coureur de 30 ans était pourtant le premier étonné de sa victoire. « Je ne m’y attendais pas », avouait-il même une fois la ligne franchie.
Plutôt discret ces dernières semaines, Boonen se rappelle au souvenir de ses rivaux au meilleur moment. D’autant que se profile le Tour des Flandres dimanche prochain. Double vainqueur de l’épreuve en 2005 et 2006, il rêve de détrôner Fabian Cancellara. « Je suis content de cette victoire, mais il faudra montrer plus sur le Tour des Flandres », confie, réaliste, l’ancien maillot vert sur le Tour de France. Surtout que l’opposition de ce week-end n’a rien à voir avec celle qui l’attend ce dimanche. Mais ce succès gonflera à coup sûr le moral d’un coureur que tout un pays souhaite voir s’imposer sur le Ronde. A condition d’écarter de sa route Cancellara qui l’avait humilié l’année dernière dans l’ascension du mur de Grammont.
« J’ai essayé de suivre, lâchait alors dépité le coureur de QuickStep. Que dire ? Il était plus fort... » Entre temps, le fantasme du vélo électrique est venu ternir l’image de Spartacus… avant qu’on évoque un mécanisme autorisé par l’UCI. Développement technologique ou pas, Cancellara compte bien conserver sa couronne. « Je sens que je suis prêt », livrait le Suisse de Leopard Trek, premier à s’imposer deux fois de rang sur le GP E3 depuis Tom Boonen et ses quatre succès entre (2004 et 2007). « Entre nous, ça ne fait pas 1-1, mais 0-0, conclut Boonen. » C’est sur le Tour des Flandres qu’il faudra débloquer le compteur.