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Armstrong sur la bonne voie

L'Américain a bien le Tour de France dans le viseur

L'Américain a bien le Tour de France dans le viseur - -

Douzième du Giro à près de seize minutes de Denis Menchov, Lance Armstrong a parfait sa préparation dans l’optique du Tour de France. Le Texan ne compte pas faire de la figuration sur les routes françaises.

Le boss est de retour. Bien sûr, Lance Armstrong n’a jamais été en mesure de jouer la gagne sur ce Giro, mais le Texan a prouvé qu’il avait encore de beaux restes. Surtout qu’il n’a jamais fait du Tour d’Italie son objectif de la saison. Après une coupure de trois ans, le septuple vainqueur du Tour de France avait pris part à cette course pour retrouver des sensations et monter en puissance en vue de la Grande Boucle. Malgré une fracture d’une clavicule qui avait failli contrarier tous les plans du coureur Astana.

« On ne fait pas du Giro une obsession, nous concédait Johan Bruyneel juste avant le départ. On veut faire un bon résultat, mais on ne joue pas notre saison et notre prestige dans le Tour d’Italie. » Car dans les rangs de la formation kazakhe, tous les regards sont tournés vers le Tour de France. Une Grande Boucle sur laquelle Armstrong compte bien s’illustrer. « Il a montré qu'il était toujours au bon niveau, souligne Simon Gerrans, vainqueur d’étape cette semaine. Il faut toujours compter sur lui en tant que compétiteur. Il vient sur le Tour pour la victoire ! »

Même si le début de course a été un peu poussif avec notamment deux coups de moins bien dans les étapes des Apennins en première semaine, il s’est rassuré par la suite. « Il espérait faire un petit peu mieux mais de tout de façon il doit apprendre à être patient, explique Alain Gallopin, l’un des directeurs sportifs. De tout de façon ce qui est clair, c'est qu'il a besoin de ce genre de course pour revenir. Il a toujours dit qu'il voulait faire un bon Tour de France. »

Aperçu aux avant-postes de la contestation lors du fiasco du Milano Show pour l’étape du centenaire, l’Américain a également repris ses bonnes vielles habitudes de leader du peloton quand il dénonce la dangerosité du parcours. Et quand on ose critiquer l’intéressé, il annonce qu’il boycotte la presse et ne parle que sur sa plateforme mail. Preuves supplémentaires de l’autorité qu’il suscite, quand il est en difficulté à l’arrivé de la 5eme étape à l’Alpe di Siusi, il voit deux coéquipiers l’attendre contre un pour épauler Levi Leipheimer, pourtant leader de l’équipe. Et quand il juge que son compatriote ne va pas assez vite au Monte Pretano, il l’abandonne en tête de course. Une autorité naturelle !

Pierrick Taisne