
Armstrong lance le boycott

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Lance Armstrong fait encore parler de lui. Ou plutôt ne parle plus de lui. En tout cas à la presse. Le septuple vainqueur du Tour de France n’a pas apprécié d’être considéré comme l'un des organisateurs du mouvement de protestation des coureurs, dimanche 17 mai, dans l'étape de Milan, et l’Américain l’a fait savoir en refusant désormais toute sollicitation de la presse italienne et anglophone.
Pourtant, le coureur Astana ne trompe personne. Toujours aussi impliqué dans les affaires du peloton, il s’était montré aux avant-postes de cet élan de fronde de coureurs, essentiellement italiens, qui considéraient cette étape du centenaire trop dangereuse. « Il n’est pas pour rien dans cette décision d’arrêter et de faire parler Di Luca au micro, témoigne Sébastien Hinault, coureur AG2R-La Mondiale, également présent sur les routes italiennes. On l’a beaucoup vu avec les organisateurs. Je ne sais pas si c’est lui qui a pris la décision, mais ça reste le boss. »
Il s’est mis tout le monde à dos
Revenu sur les routes pour faire la publicité de son association et arrivé dans la Botte avec un a priori favorable, que ce soit auprès de la presse ou du public, Armstrong se met aujourd’hui tout le monde à dos. Les journalistes n’ont d’ailleurs pas attendu pour répliquer. De conserve, ils ont décidé de boycotter les propos de l'Américain sur son blog Twitter, une messagerie personnelle qu’il réactualise tous les jours.
Le Texan s’amuse ainsi à inviter des « guests » comme Michael Rogers, le coureur de Columbia, ou à faire l’idiot avec son coéquipier Levi Leipheimer ou le directeur sportif Alain Gallopin qu’il surnomme affectueusement « Froggy » (ndlr, la grenouille). Il a même lancé un appel à ses supporters pour élire les personnalités qu’ils souhaitent voir dans ce « show ». Le coureur met ainsi en ligne des vidéos pour finalement réaliser ses propres interviews. Pas de risque d’être confronté à une question dérangeante dans ces conditions...