RMC Sport

Armstrong a-t-il commis une infraction ?

-

- - -

L’Agence française pour la lutte contre le dopage s’intéresse au comportement du cycliste américain lors d’un récent contrôle réalisé dans le sud de la France.

Lance Armstrong aurait-il, ne serait-ce que momentanément, faussé compagnie à contrôleur antidopage ? Selon nos informations, un incident de la sorte a eu lieu en mars, lorsque le septuple vainqueur de la Grande Boucle, avait posé ses valises sur la Côte d’Azur pour y effectuer un repérage du contre la montre individuel du prochain Tour de France. Le 17 du mois, un médecin-préleveur diligenté par l’Agence française pour la lutte contre le dopage (AFLD), s’est présenté sur le lieu de résidence du coureur Astana, à Beaulieu-sur-Mer, dans la région niçoise. Dans les faits, Armstrong aurait signé la notification mais aurait ensuite abandonné son hôte sur le pas de la porte. Le Texan se serait ainsi soustrait à la vue du médecin… une demi-heure. La suite est connue : Armstrong a subi des prélèvements urinaire, sanguin, et capillaire.

Le contrôleur a néanmoins rédigé un rapport à l’AFLD, relatant le déroulé de sa mission. Interrogée par RMC Sport, l’Agence a estimé qu’elle n’était pas en mesure de commenter nos informations, sans pour autant apporter un démenti. Chez Astana, le directeur sportif Alain Gallopin a plaidé l’ignorance : « Je ne suis pas au courant parce que nous n’étions pas ensemble au moment de ce contrôle (Gallopin était aux côtés de ses coureurs engagés sur Paris-Nice). Je pense que si ça avait été le cas, on me l’aurait dit. De toute façon, Lance a subi cinq ou six contrôles depuis son retour à la compétition, il n’est plus à ça près. » L’Américain a récemment avancé le chiffre de « vingt-quatre contrôles » depuis l’annonce de son retour en septembre.

Sollicitée, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a apporté deux précisions, dont une qui pourrait avoir son importance. « Si le sportif reste sous observation permanente de l’agent de contrôle du dopage, il peut ne rien risquer. S’il se soustrait au contrôle, cela peut rentrer sous le coup de l’article 2.3 du Code mondial antidopage. » Le dit article, qui figure en page 22 du Code, règlemente les cas de figure suivants : « Refus de se soumettre à un prélèvement d’échantillon ou fait de ne pas s’y soumettre sans justification valable après notification conforme aux règles antidopage en vigueur, ou fait de se soustraire à un prélèvement d’échantillon. » In fine, et toujours selon l’AMA, « l’examen de chaque cas revient à l’organisation nationale antidopage ou la fédération sportive internationale responsable. »

En clair, la balle est dans le camp de l’AFLD et/ou de l’Union cycliste internationale (UCI). Contacté par courrier électronique, l’UCI ne nous avait pas répondu à l’heure où nous mettions cet article en ligne.

La rédaction - Louis Chenaille