
Alaphilippe, la nouvelle pépite du cyclisme français

Julian Alaphilippe n'a pas fini de faire parler de lui; - DR
C’est une boule de nerfs, explosive et tout en punch. A 22 ans, Julian Alaphilippe est une magnifique promesse pour le cyclisme français. Dauphin ce mercredi d’Alejandro Valverde au sommet du mur de Huy et au donc terme des 205,5 km de course, le coureur d’Etixx-Quick Step, biberonné par Patrick Lefévère et élevé dans la culture de la gagne belge, a frappé fort à la Flèche Wallonne. Et a brisé le relatif anonymat qui l’entoure, lui qui venait déjà d’accrocher le week-end dernier une très belle 7e place lors de l’Amstel Gold Race (après avoir notamment terminé cette saison 2e de la 6e étape du Tour de Catalogne ou encore 19e de la Flèche Brabançonne).
Pour sa première participation à la Flèche Wallonne, ce spécialiste de cyclo-cross, passé par les rangs amateurs de l’US Florentaise puis de l’équipe de l’Armée de Terre, a donc frappé (très) fort. Et s’impose déjà comme un futur vainqueur potentiel de classiques ardennaises, le dernier Français à s’être imposé étant Laurent Jalabert lors de la Flèche Wallonne 1997.
"La douleur a vraiment été intense"
"Je suis content et déçu à la fois, a-t-il déclaré à l'arrivée. J'arrive pour la gagne sur une des plus belles courses du calendrier. Une deuxième place, c'est toujours une défaite, mais Valverde ce n'est pas n'importe qui. Je ne pouvais pas m'imposer comme ça. L'objectif était de placer Michal (Kwiatkowski, vainqueur dimanche de l'Amstel, ndlr) au pied du Mur. On l'a fait mais il y a eu un flottement. C'est monté très vite, j'ai perdu Michal de vue. Je me suis retrouvé devant, avec Valverde et Rodriguez. Aux 500 mètres, j'ai alors entendu à l'oreillette mon directeur sportif Tom Steels me crier : "Tu peux gagner, à fond". Mais j''avais trop d'acide lactique dans les jambes. La douleur a vraiment été intense dans les 200 derniers mètres."
Dimanche, Julian Alaphilippe (né à Saint-Armand-Montrond), lauréat de 6 victoires depuis son entrée chez les pros en 2013, s’efforcera de prolonger l’embellie sur les « toboggans » de Liège-Bastogne-Liège. Pour y faire bonne figure, ce sprinteur-puncheur d’1,73m pour 62kg a bien préparé son coup puisqu’il s’est administré ces derniers jours des sorties d’entraînement de 300km et plus de huit heures de selle. Comme les « grands ». On n’a pas fini d’entendre parler de cette hirondelle qui, à n’en pas douter, prolongera son vol en 1ère classe au-delà de ce printemps.