
« Un rêve d’enfant »

Ian Mahinmi et le grand patron de la Ligue, David Stern - -
Ian, comment vivez-vous vos premiers pas en NBA ?
Ce n’est que du positif, surtout que nous réalisons un très bon début de saison. J’ai la chance d’être tombé dans un super groupe. Par contre, c’est assez difficile puisque j’ai tous les systèmes à apprendre. Je dois emmagasiner toutes les informations que me donnent Gregg Popovich. Tout le monde sait que le processus est assez long quand tu arrives en NBA. Ca demande beaucoup de temps avant d’être véritablement opérationnel. Il ne faut rien lâcher, il faut continuer à travailler dur. C’est pour moi le plus important. Si le coach voit que tu te défonces et que tu donnes le maximum à l’entraînement, il n’y a pas de mal à faire une ou deux erreurs.
Après votre meilleur match de la saison, dimanche, face à Milwaukee (12 points en dix minutes), Gregg Popovich a déclaré : « Je vais mettre le départ de Ian en D-League (ligue mineure américaine) de côté pour l'instant. Il va certainement rester avec nous un peu plus longtemps. ».
Ca fait plaisir. Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment de place attitrée dans l’équipe. Je suis un rookie (joueur de première année) qui doit faire ses preuves. Même si c’est pour 30 secondes, à chaque fois que le coach m’envoie sur le terrain, j’essaie de me donner à fond pour montrer que je peux aider les Spurs. Je dois également gagner la confiance de mes coéquipiers. En tout cas, savoir que le coach dit ça est gratifiant. Ca ne me laisse pas indifférent.
Partir en D-League, ce serait un échec ?
Non, je sais que c’est une possibilité. C’est dans un coin de ma tête. Robert Horry est absent depuis le début de la saison mais il va bientôt revenir. Pour le moment, le coach ne m’a pas parlé de tout ça. Mais s’il m’envoie en D-League, c’est pour me faire progresser, pour améliorer toutes les facettes de mon jeu. Rester en costume derrière le banc de touche des Spurs ne m’intéresse pas. Ce ne sera pas la fin du monde de jouer en D-League. Après, il est évident que j’ai envie de rester ici.
Depuis le début de la saison, vous avez rencontré Kobe Bryant, Tracy McGrady ou encore Shaq O’Neal. Que ressentez-vous face à ces joueurs ?
Au début, tu as tendance à les observer. Tu n’es pas complètement dans la peau d’un joueur NBA. Tu as l’œil d’un fan. Contre Miami, en arrivant à l’échauffement, je suis tombé sur le Shaq. Je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder. J’analysais ses gestes, son attitude. C’était la première fois que je le voyais en vrai ! C’était la même chose contre Yao Ming (Houston) et Dwight Haword (Orlando). Ce sont des joueurs que je regardais à la télé. Par contre, une fois sur le parquet, c’est la guerre. Je suis très motivé face à eux.
La NBA, c’est un autre monde ?
Il n’y a pas photo, c’est la meilleure Ligue. Jouer en NBA est un rêve d’enfant. Et quand tu le réalises, la sensation est vraiment forte. C’est génial.