
Parker : « Une nouvelle dimension »

TP, joueur de la semaine de la conférence ouest - -
Tony, Sacramento a mis fin à la série de cinq victoires consécutives des Spurs en s’imposant la nuit dernière, 112-99. Que s’est-il passé ?
Il y a des soirs où rien ne va. On a loupé trop de choses faciles alors que Sacramento a tout réussi. Après sept saisons en NBA, je ne cherche même plus à comprendre. Il n’y a aucune explication. Ce n’était tout simplement pas notre soir. Ce sont des choses qui arrivent quand tu joues 82 matchs dans la saison. En tout cas, Sacramento se relance avec ce succès. Beno (Udrih, ancien joueur des Spurs) en a profité pour battre son record de points en carrière (27 points) et Brad Miller a rentré tous ses shoots. C’est une bonne victoire pour les Kings.
Personnellement, quel regard portez-vous sur votre match (12 points, 7 passes, 7 rebonds) ?
Il y a quelque chose qui a changé en moi. Maintenant, quand je réalise un petit match offensif, j’arrive à apporter autre chose à l’équipe. Ce n’était pas mon jour en attaque, je n’avais pas trop d’opportunités. Je me suis donc appliqué dans la distribution du jeu. Petit à petit, je sens que je prends une nouvelle dimension.
Hier soir, avant la rencontre, vous avez été désigné par la NBA joueur de la semaine de la conférence ouest. Que représente pour vous cette distinction ?
Ca fait toujours plaisir, surtout que je reçois ce titre seulement pour la deuxième fois depuis le début de ma carrière. Cette distinction est difficile à obtenir parce qu’il y a de très bons joueurs à l’Ouest. On trouve Kobe Bryant, Tracy McGrady, Dirk Nowitzki, Steve Nash et encore plein d’autres très grands joueurs. Je suis vraiment content. C’est marrant parce que j’avais complètement oublié que ce titre était décerné le lundi. C’est en sortant de l’entraînement que Gregg Popovich (l’entraîneur des Spurs) me l’a appris.
Avec vos trois titres NBA et le titre de MVP (meilleur joueur des finales) 2007, sentez-vous un changement dans le regard des arbitres ?
Un petit peu mais vous savez, je ne me suis jamais vraiment plaint de l’arbitrage. J’ai toujours été respecté, sauf peut-être lors de mes deux premières années en NBA. Je devais gagner à l’époque le respect des arbitres. Aujourd’hui, je n’ai pas à me plaindre. Tout se passe très bien.
Cette défaite à Sacramento ne va pas effacer votre excellent premier mois puisque vous comptez douze victoires pour trois défaites, ce qui constitue le meilleur début de saison de l’histoire des Spurs.
On joue vraiment bien. La défaite à Sacramento n’est qu’un simple accident. Ce n’est pas très grave. En plus, Dallas et Phoenix ont également perdu. D’habitude, on prend notre temps lors des premières semaines pour placer une accélération fin février, après le All Star Game. Là, on sent vraiment que l’équipe veut défendre le titre de champion. Il faut maintenant repartir sur une série de victoires.
Etre au top dès le début de l’année, ce n'est pas risqué ?
C’est l’éternel problème. Jouer trop bien en saison régulière ne sert pas à grand-chose. C’est un cercle vicieux. Si c’est pour s’écrouler en play-offs, toutes les victoires acquises en saison régulière n’auront servi à rien. Dallas a connu ce problème l’an passé. Ils ont dominé toute la saison avec 67 victoires. Une fois en play-offs, ils ont montré leur plus mauvais basket (NDLR : Dallas a été éliminé dès le 1er tour par Golden State). Mais je ne m’inquiète pas, on sait ce qu’on a à faire. Il suffit qu’on reste en bonne santé pour que tout se passe bien.