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NBA: une finale Miami-LA Lakers

Miami s'est qualifié pour les sixièmes Finales NBA de son histoire, dimanche en éliminant Boston. Le Heat défiera les Los Angeles Lakers, de son ancienne star LeBron James.

Miami va défier les Los Angelers Lakers lors des finales NBA après avoir éliminé les Boston Celtics (4-2) en finale de conférence Est à l'issue du match 6 (125-113), dimanche. Le Heat retrouve ce stade pour la sixième fois de son histoire après ces sacres en 2006, 2012 et 2013, et ses échecs en 2011 et 2014. Il défiera LeBron James, son ancienne star qui a participé aux quatre dernières finales (2011, 2012, 2013 et 2014). 

"C'est une bonne histoire, mais il nous faut laisser profiter un peu, a confié Erik Spoelstra, l'entraîneur déjà en poste lors des quatre dernières finales. C'est tellement dur d'arriver à ce stade, je veux que les gars le comprennent et apprécient ce moment."

Fait unique d'une saison qui l'est tout autant, finie après quatre mois et demi d'interruption dans la bulle de Disney World à l'abri du coronavirus, c'est la première fois dans l'histoire de la NBA que deux équipes n'ayant pas participé aux play-offs la saison précédente se retrouvent en finale de l'exercice suivant.

La franchise floridienne, qui avait refait le break au match n°4 après avoir mené 2-0, effectue un parcours impressionnant, puisqu'elle n'a concédé que trois défaites en trois séries. Avant d'écarter Boston, elle avait d'abord balayé Indiana (4-0) et barré la route du grand favori Milwaukee et son double MVP Giannis Antetokounmpo (4-1).

Ce retour à ce stade du championnat porte le sceau de l'entraîneur Erik Spoelstra et du président Pat Riley, qui ont su reconstruire une équipe compétitive, six ans après la fin de l'ère des "Three Amigos" LeBron James/Dwyane Wade/Chris Bosh, en recrutant notamment l'homme-clé Jimmy Butler dont le statut de star n'empiète jamais sur le collectif.

"Atteindre la finale, voilà pourquoi on joue, pour la gagner. Cela nous donne une énorme confiance, on est soudés, on joue tous ensemble, on avance en équipe. Il reste encore quatre victoires, mais s'il y a un groupe qui peut le faire c'est le nôtre", a-t-il commenté. 

Tyler Herro encore ébouriffant

Il faut dire que le capitaine a de quoi faire confiance à ses partenaires tant ils sont talentueux, à l'image du pivot Bam Adebayo, qui a pris une dimension supérieure ces dernières semaines et de l'ébouriffant rookie Tyler Herro, décomplexé comme on devrait l'être à 20 ans.

Ces deux joueurs ont pris leurs responsabilités sur le match n°6, longtemps dominé au score par Miami avant que Boston ne le dépasse de cinq points au début du 4e quart-temps. Moment auquel le premier, ultra-dominant, a sonné la charge notamment avec un dunk surpuissant parmi ses 32 points (11/15 aux tirs, 14 rbds, 5 passes), tandis que le second plantait des banderilles fatales (19 pts, 7 passes).

Butler a aussi beaucoup apporté (22 pts, 8 passes), tout comme Duncan Robinson si adroit derrière l'arc (5/7, 15 pts). Et que dire du vétéran Andre Iguodala, le facteur X du soir avec ses 15 points à 100% aux tirs ? Ce dernier, trois fois champion avec Golden State (2015, 2017, 2018) sait comment gagner des titres et il est le seul de l'équipe avec Udonis Hasleem, le plus vieux joueur en activité, non utilisé jusqu'à présent.

Ceci illustre les ressources affichées par cette équipe énergique, belle à voir jouer, dure en défense comme l'a prouvé ce 4e quart-temps où elle a définitivement stoppé Boston (37-27). Côté Celtics, justement, la quête d'une 22e finale NBA et d'un 18e titre record s'arrête là, par un troisième revers en finale de conférence Est en quatre ans.

Le palier supérieur n'est pas encore franchi, mais comme Denver à l'Ouest, ses joueurs auront leur encore leur mot à dire pour les joutes futures, à l'image du duo Jayson Tatum (24 pts, 11 passes), Jaylen Brown (26 pts, 8 rbds) très courageux, malgré une fatigue évidente.

NC avec AFP