
NBA : pourquoi l’argent va couler à flots

Anthony Davis a signé le plus gros contrat de l'histoire de la NBA - AFP
Droits télé : plus cher que la Premier League
Il nous fait rêver. Saliver. Avec 2,3 milliards d’euros par saison sur la période 2016-2019, le montant des futurs droits télé domestiques de la Premier League a de quoi faire friser la moustache de Frédéric Thiriez et de ses footballeurs de Ligue 1. Une somme astronomique qui restera inférieure à celle négociée par les patrons de la NBA. Alors que l’actuel contrat lui permet de récupérer 930 milliards de dollars (840 milliards d’euros) par an, la ligue US va trôner sur un pont d’or à partir de la saison 2016 : un total de 24 milliards de dollars sur neuf ans, soit 21,6 milliards d’euros (2,4 par saison) !
Les stars vont passer à la caisse
Un tel jackpot a son corollaire : le salary cap (somme maximale que chaque équipe peut utiliser pour les salaires de son effectif chaque saison) va exploser. Basé sur les revenus de la ligue, il atteignait 63 millions de dollars pour la saison 2014-2015. Le chiffre du prochain exercice devrait approcher les 70 millions de dollars (il sera officialisé le 8 juillet). Mais à partir de l’été prochain, la machine va s’emballer. Les projections portent le salary cap 2016-2017 entre 89 et 94 millions de dollars. Alors qu’il était de 120 millions de dollars sur cinq ans à l’automne 2014, le salaire maximum pour un joueur atteindrait alors 180 millions de dollars pour la même période. Soit une moyenne de 36 millions de dollars par saison et des pics annuels – les salaires NBA sont progressifs dans le temps – à 40. Des montants auxquels pourront prétendre les plus grosses stars de la ligue, de LeBron James à Kevin Durant en passant par le MVP (meilleur joueur) de la saison et récent champion Steph Curry. Et le distributeur à billets ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Selon les dernières projections, le salary cap pour la saison 2017-2018 devrait ainsi atteindre entre 108 et 112 millions de dollars !
Anthony Davis, le début de l’orgie de dollars
Potentiel MVP de la ligue dans les années à venir, Anthony Davis est le premier de cordée à profiter des futures nouvelles largesses des franchises NBA. La prolongation de contrat du joyau des New Orleans Hornets, élu dans le meilleur cinq de la saison et déjà meilleur pivot de la ligue à 22 ans (24,4 points, 10,2 rebonds et 2,9 contres de moyenne sur le dernier exercice), lui offre ainsi 145 millions de dollars sur cinq ans (29 de moyenne par saison) à partir de la saison 2016-2017. Le plus gros contrat pluriannuel de l’histoire de la NBA devant les 136 millions de dollars sur sept ans de Kobe Bryant en 2004. Enorme. Mais peut-être une bonne affaire pour les Hornets vu l’explosion prévue du salary cap et les conséquences pour les salaires des joueurs à partir de 2016.
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