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NBA: Giannis Antetokounmpo, l'ancien sans-papiers héros du match à Paris

Ce vendredi (21h), l’AccorHotels Arena accueille Milwaukee-Charlotte, le premier match de saison régulière NBA délocalisé à Paris. L’occasion pour les fans français d’apercevoir Giannis Antetokounmpo, fils d'immigrés grecs passé des terrains en béton d’Athènes au statut de meilleur joueur de basket de la planète.

Les places de l'AccorHotels Arena s'arrachent à prix d'or, Kylian Mbappé, Michael Jordan et Teddy Riner sont attendus en tribunes... À Paris, tout le monde veut assister au Milwaukee Bucks-Charlotte Hornets (ce vendredi, 21h), premier match NBA délocalisé en France de l'histoire. Sur le parquet, un joueur sera au centre de toutes les attentions: Giannis Antetokounmpo, le MVP de la saison passée au parcours atypique. 

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Fils d’immigrés, il était sans-papiers jusqu’à ses 18 ans

Giannis Antetokounmpo vient au monde à Athènes, le 6 décembre 1994, dans ce qui n’est pas encore son pays mais s’apprête à le devenir: la Grèce. Fils de deux parents nigérians, il est apatride jusqu’à ses 19 ans, âge auquel il décide de s’inscrire à la draft NBA. Pour lui permettre de s’envoler pour les États-Unis, le gouvernement grec facilite la naturalisation du prodige, qui défend maintenant fièrement les couleurs nationales.

Il était vendeur à la sauvette pour aider ses parents

Travailleurs acharnés, les parents Antetokounmpo enchaînent les petits boulots dans les années 2000 mais peinent à apporter de l’argent au foyer. Pour les aider, Giannis se poste dans les quartiers touristiques avec eux et s’improvise vendeur de rue. "On vendait de tout: des montres, des sacs à main, des lunettes de soleil, des porte-clés… J’étais vraiment un des meilleurs à ça, parce que j’adorais le faire et passer du temps avec ma mère", se rappelle-t-il encore aujourd’hui.

Il a appris à jouer dans la rue

Poussé par son père à jouer au basket, Giannis est vite devenu la vedette des playgrounds de Sepolia, son quartier, sur lesquels sont aujourd’hui peintes de gigantesques fresques à son effigie. C’est près de ces terrains en plein air qu’il est repéré à l’âge de 12 ans par un coach qui, impressionné par son physique hors normes, le conduit s’inscrire en club.

Il est passé de la deuxième division grecque à la NBA

Pour rejoindre la NBA, le surdoué a brûlé les étapes. Dès ses premiers matchs au haut niveau, avec l’équipe semi-professionnelle de Filathlitikos, le géant impressionne le public. L'ailier ne dispute qu’une saison en deuxième division grecque avant de s’inscrire à la draft en 2013, où il est sélectionné à la 15e position par les Milwaukee Bucks, sa franchise depuis.

Il est surnommé "The Greek Freak"

En plus d’être un incroyable basketteur, Giannis est un phénomène physique, ce qui lui a valu un surnom outre-Atlantique: "The Greek Freak", le "monstre grec". "C’est un garçon qui fait 2m13, qui a des bras gigantesques et une énorme détente, analyse Stephen Brun, consultant pour RMC Sport. Quand il est arrivé dans la ligue, il attirait la curiosité." Avec un père footballeur et une mère sauteuse en hauteur, Giannis avait de qui tenir. Un de ses frères, Thanasis, évolue d’ailleurs avec lui aux Bucks. Un autre, Kostas, joue aux Los Angeles Lakers.

Il est le meilleur joueur de NBA de la saison passée

Le 25 juin dernier, Giannis est définitivement passé à la postérité. À l’issue de la cérémonie NBA Awards, à Los Angeles, l’ailier a été sacré MVP (meilleur joueur de l’année) de la ligue. Il n’est que le troisième joueur non-américain à décrocher la récompense individuelle suprême, qui récompense son année pleine (27,7 points de moyenne).

Il a le potentiel pour devenir "le joueur ultime"

"Sa seule faiblesse, c’était le tir à trois points. Mais cette saison il est en constante progression là-dessus: il en met plus, il en prend plus. Ça va bientôt faire de lui le joueur indéfendable, le joueur ultime", prophétise Stephen Brun. Quasi jamais blessé, percutant physiquement et irréprochable techniquement, le Grec a tout pour marquer durablement la NBA. Cela se fera peut-être ailleurs qu’à Milwaukee: le n°34 est en fin de contrat en 2021.

CP