Mahinmi : « C’est la règle du jeu »

Avec le retour de blessure de Robert Horry (sept fois champions NBA), Ian Mahinmi quitte provisoirement San Antonio pour la Ligue mineure de la NBA.

Ian, comment vivez-vous votre départ des Spurs ?
Déjà, je tiens à préciser que ce départ n’est pas définitif. J’appartiens toujours à San Antonio. Seulement, avec le retour de Robert Horry, il n’y a plus de place pour moi dans l’effectif. C’est un peu difficile mais je préfère regarder devant moi. Je suis arrivé à Austin hier soir. Je dispute mon premier match aujourd’hui. Maintenant, ce n’est pas la fin du monde. Ca reste du basket de haut niveau. Il y a de bons joueurs dans cette Ligue. Je dois me donner à fond pour progresser. Je n’ai que 21 ans. Je sais que j’ai le niveau pour jouer en NBA mais j’accepte de passer par la D-League. C’est une autre aventure qui débute.

Comment Gregg Popovich vous l’a-t-il annoncé ?
Il m’a proposé deux solutions après le match contre Atlanta (mardi) : soit je restais avec San Antonio mais je passais tous les matchs en costard derrière le banc, soit j’allais à Austin avec un temps de jeu de 35 minutes. Vu sous cet angle, j’ai préféré la deuxième option. (rires)

Espérez-vous retourner aux Spurs cette année ?
Ca va être très compliqué. Il ne faut pas se le cacher. Il y a deux ans, Ronny (Turiaf) était parti en D-League parce qu’il revenait de son opération au cœur. Les Lakers avaient besoin de le faire jouer pour qu’il retrouve le rythme. Moi, c’est complètement différent. Avec Robert Horry de retour de blessure, je me retrouve avec un monument du basket devant moi. Je ne peux rien y faire. Nous sommes champions NBA, les Spurs s’appuient sur un excellent effectif. C’est la règle du jeu quand tu te retrouves dans une telle équipe. Ce sont des joueurs qui évoluent ensemble depuis de nombreuses années alors que je suis le petit nouveau.

Vous avez conscience de changer de monde ?
Je sais, je vais vivre autre chose. Mais je trouve ça aussi très sympa. Je suis avec une équipe de jeunes joueurs talentueux. J’ai l’impression de vivre mon début de carrière professionnelle au Havre. On rigole en allant à l’entraînement, on mange ensemble. Et puis il ne faut pas croire, ce n’est pas complètement pourri ! OK, les salles sont moins grandes, le niveau est moins bon. Mais ça reste du bon basket. Et puis si mon emploi du temps me le permet, j’espère retourner m’entraîner de temps en temps avec les Spurs.

La rédaction - Ludovic languet